dimanche 23 septembre 2007

La Parole est pour moi glorieuse

En l’éternellement pur, où y aurait-il place pour l’altération ? Pour Lui, il n’y a ni lien ni délivrance. Je suis ce Śiva. Je suis Un et fait de toutes choses à la fois. Je suis évident et toujours manifesté. 220


Je suis manifeste en cet instant même, allant sans cesse m’épanouissant. Je ne tend vers nulle contraction, car je suis souverainement libre. Tout ce que l’on voit en ce moment même apparaît à partir de l’apparence du corps. Tout cela brille en moi. 221

Celui qui perçoit tout, qui tisse le Tout, qui est l’Auteur de tout par lui-même, est sans agir. Voyant et écoutant, il s’égare. Je salue ce Sage, Śiva. 222

La douce déesse Parole, libérée de la souillure, baignée dans les eaux purificatrices du sage Pāṇini, affranchie de la confusion (entre le Soi et le non-soi), établie en notre propre Soi, offre un triomphe à l’être fortuné que je suis, commandée par le maître Lakṣamaṇa, qui est Śiva ! 223
[Le « maître Lakṣmaṇa » est le Svāmi Lakṣman Joo de Śrīnagara.]

La déesse Parole, Puissance qui anime les catégories pures, s’ébranle. Elle est la Parole universelle, infinie et unique, que l’on nomme « Śiva », « Brahmā », etc. 224
[Les « catégories pures » sont les cinq catégories (tattvāni) qui se trouvent au-dessus de Māyā, dans la hiérarchie des trente-six catégories de la théologie śivaïte commune.]

Que n’ai-je entendu ? Que n’ai-je pas fait ? Que n’ai-je pas vu ? Quelles satisfactions n’ai-je pas obtenues (au cours de mes innombrables existences passées) ? (Mais) à présent, je ne prête plus attention au corps. Je suis établi dans le Royaume inné, comblé, parfait, d’une seule et même saveur. 225
Râmeshvar Jhâ, La liberté de la conscience

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