mardi 29 avril 2008

Sans fermer les yeux




Le désir est une Puissance du Soi.

C'est par elle que s'accomplissent les être accomplis.

Pour l'adepte qui a reconnu son propre Soi,

tout est toujours (la manifestation de cette Puissance). 269


J'apparais spontanément , directement,

parfait sans fermer les yeux,

sans avoir à me tourner vers un autre,

établi en moi-même, sans effort, sans rituel. 270


Parce que j'ai abandonné

le karman mental et physique, ainsi que le désir de permanence,

je suis spontanément apparent en cet instant même,

sans être affecté par le corps ni le souffle. 271


Je me balance à chaque instant

entre les vagues incessantes du nectar de la félicité du Soi,

masse de conscience heureuse,

pareille à un ciel vide. 272


Celui qui demeure en soi - "je" -,

en son état naturel, son propre Soi :

pour celui-là il n'y aura nullepart ni jamais

apparence de séparation. 273


La souffrance, c'est l'apparence de séparation.

Le bonheur, c'est l'apparence de notre propre Soi.

Pour celui qui se contente de l'apparence de son propre Soi,

(même) l'apparence de séparation est cause de bonheur ! 274


Toi qui est présent dans le coeur de tous les vivants,

un, adorable, insondable royaume du bonheur ultime,

Seigneur, tu m'est toujours évident en tant que "je",

apparent car identique à la totalité de la manifestation. 275


Elle est abolument libre.

Elle se manifeste à chaque instant par elle-même.

Elle illumine ma Forme originelle.

Comble de félicité, elle ne naît ni ne meurt.

Elle seule existe, la Puissance,

inséparable de ma Forme ! 276



Râmeshvar Jhâ, La Liberté de la conscience (Samvitsvâtantryam), Varanasi, 2003.

jeudi 17 avril 2008

Je ne suis pas le Vide





Délaissant le Seigneur du monde,

le dieu auteur de toute chose, omniprésent,

je n'aurais plus de refuge.

Il n'y a a pas d'autre refuge que lui. 261


Je ne suis ni le corps, ni l'intellect,

ni le souffle.

Je ne suis pas non plus le vide qui demeure après leur destruction.

Je les vois et les connais distinctement,

(car) je suis (leur) auteur, je suis celui qui les consume et les dévore. 262


Je suis un, sans support objectif,

ni existant ni inexistant,

je suis inconcevable, à jamais présent/prouvé,

et pourtant, je n'apparais pas sous la forme d'un "ceci". 263


Cette fresque du monde

apparaît encore et encore, en moi,

depuis la Terre jusqu'à Shiva,

manifestée par ma Puissance naturelle. 264


Tout ce qui apparaît au dehors, en cet instant même,

évanescent, sous la forme d'un "ceci", "cela",

depuis le corps jusqu'à Brahmâ,

tout cela repose à l'interieur en vérité. 265


Le corps et sa Puissance, bien que faite d'une pure vibration subtile,

est pris (erronément) pour mon Soi.

Celui qui considère le corps comme son Soi

ne peut devenir Shiva. 266


Ce lui dont la conviction est ferme, sans hésitation,

réalise le Sujet connaissant parfaitement pur.

Celui qui, en un instant, réalise la pure conscience,

devient Shiva tout-puissant. 267


Réalise que tout apparait en toi !

Demeure toujours dans le Soi éternel !

Le Soi est la Lumière de tous les phénomènes,

Le Seigneur sans défaut. 268


Râmeshvar Jhâ, La Liberté de la conscience (Samvitsvâtantryam), Varanasi, 2003






mercredi 9 avril 2008

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