samedi 29 mars 2014

Pratiquer comme un âne ou comprendre ?


Tout ce que peut enseigner un maître, 
juste ou non,
demeure stérile aussi longtemps qu'on ne fait pas 
retour sur soi-même
pour en scruter le sens
car la signification
de ce que seule l'oreille perçoit 
est encore scellée.
C'est pouruoi il te faut examiner en toi-même,
à l'aide de la droite raison,
le sens de mes paroles...
Aussi longtemps qu'on n'a pas rejeté
cette illusion d'une servitude réelle
on ne peut accéder
- aussi intelligent soit-on 
et quelque soient les efforts déployés -
à la liberté dans le devenir.
Qu'est-ce donc que la servitude
et comment pourrait-elle concerner la conscience immaculée du Soi ?
Si les choses sensibles,
qui ne sont que des images apparaissant
dans le miroir intérieur du Soi,
pouvaient déclencher un réel état de servitude,
alors un feu reflété dans une glace
pourrait tout aussi bien vous brûler !
En dehors de ces deux facteurs :
la croyance en la réalité de la servitude
et celle en l'existence du mental,
il n'existe de servitude
pour quiconque en aucune circonstance.
Celui chez qui ces deux souillures
n'ont pas été lavées par les grandes eaux du sain raisonnement,
personne n'est en mesure de l'arracher au devenir,
ni moi-même, ni Brahmâ, ni Vishnou, ni Shiva, 
ni la déesse Tripurâ,
elle-même pourtant véritable incarnation de la sagesse.

Doctrine secrète de la déesse Tripurâ, trad. Hulin, p. 169

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