dimanche 28 décembre 2014

La Lampe de la liberté

Matsyendra, le grand maître du Kula sur le poisson qui l'avala et avec son bâton de méditation (yogadanda), photo de l'auteur, Hampi



Le shivaisme du Cachemire n'a disparu que très récemment.
En dehors de Lakshman Joo de la lignée de Swami Ram, il y avait Amrtvagbhava et Gopinath Kaviraj. Au travers des dignes réceptacles que furent leurs disciples tel que Hemendranath Chakravarty, j'ai pu recevoir quelques gouttes de leur sagesse. Toutefois il a existé d'autres sages immenses comme Mansaram Monga, un descendant du grand Bhaskara Kantha. Mansaram a fuit l'islam pour s'installer au Penjab et y fonder un petit ashram. Mais comme il était dans la zone revendiquée par les partisans de Mahomet, la partition de 1947 a contraint ses disciples de fuir à nouveau. Il fut aussi l'un des maîtres de Swami Ramjoo, maître de Swami Vidyadhar. Comme Swami Ram est né vers 1852 et mort en 1915, Mansaram Monga est de cette époque. L'ashram de Swami Ram survit à Shrinagar. Ils publient ce journal ci-dessous :


Mansaram Monga est l'auteur de La Lampe de la liberté (Svâtantryadîpikâ), une série d'aphorismes (sûtra) avec un commentaire, le tout en sanskrit. Voici quelques uns de ces aphorismes qui montrent qui était familier des arcanes du Kula et de la philosophie de la Reconnaissance (pratyabhijna), pour qui la réflexion (vitarka) est la voie de la liberté.



Le sujet suprême est impérissable.

Il est le soleil de la conscience qui illumine tout et tous.

Il est le Soi de tout et tous.

(On le reconnait à travers) l'instruction secrète qui synthétise le commencement et la fin ("a" et "ha", aham, "je").

Quand on se laisse posséder (par cette conscience) on devient identique à elle.

(On reconnait cette conscience) dans la lune, le soleil et le feu.

Le pouvoir (de conscience) de ce (sujet suprême) est (identique à) son Soi.

On atteint la réalisation ultime par la fusion (du soleil et de la lune, c'est-à-dire) en méditant sur le sujet (suprême) qui est notre propre conscience.

(On la reconnait aussi) à travers expansion et contraction.

(Ou bien) en méditant la vérité totale, (c'est-à-dire la doctrine des douze aspects de Kâlî).

Le yoga, (l'union avec le sujet ultime) est (l'union) avec l'élan qui engendre l'existence.

C'est l'état naturel.

Le raisonnement est le remède ultime.

Le cœur est la Lumière consciente.

Quand on est distrait, on est réduit à l'impuissance.

etc, etc...

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