dimanche 24 janvier 2016

Un autre éveil - les Lumières


Je crois que la démocratie offre à l'individu et à l'humanité plus de possibilités d'accomplissement que tout autre système politique.

Au XVIIIème est né une pensée nouvelle, une nouvelle façon de voir l'homme et le monde : 
alors que la vie des individus consistait seulement à reproduire celle de leurs ancêtres, 
on a compris que l'individu avait le droit de prendre sa vie en main, de décider de changer le monde. 
Quelle révolution !

Ce sont les Lumières - l'éveil de l'homme à son autonomie. L'individu, l'égalité, les droits, la raison, le progrès... tant d'idées nouvelles qui ont amélioré la vie des humains. Au lieu de croire que le but de la vie s'accomplit en cette vie (hédonisme) ou en la suivante (religion), une foi nouvelle est née : l'humanité peut progresser, nous pouvons nous battre pour améliorer le sort de nos descendants, même si nous n'en voyons pas les fruit. L'humanité progresse, peu à peu, à l'image de la vie d'un individu. Et chacun est libre d'y participer, ou pas. Je ne me définis plus par ma nature, mon sang, mes ancêtres, ma race ou mon sexe, mais par mon pouvoir de choisir, d'accepter ou de refuser, d'imaginer un autre monde, meilleur et plus riche que celui dans lequel je suis né. 
Des hommes s'étaient éveillés avant.
Mais, au siècle des Lumières, l'humanité s'est éveillée.

Par exemple, on a compris qu'une société n'est pas un organisme naturel, une sorte de corps - "chacun à sa place, une place pour chacun" - mais un ensemble d'individus qui s'associent librement. Et pourquoi ? Pour dépasser les limites de la nature. Pour aller au-delà de la violence, de l'arbitraire, du règne - chaotique - du plus fort. Nous avons décidé d'obéir à nos propres loi, éclairés par notre raison, et non plus par la prétendue tradition. Et ainsi, nous avons dépassé la violence physique entre individus. 
Quel changement !
Mais les nations sont aussi des individus. Et, tant qu'il n'existera pas une réelle société des nations, il y aura de la violence entre les nations, comme il y avait de la violence entre les individus avant la création de la société civile. Je suis donc pour une société des nations, pour un gouvernement mondial et fédéral. 
Mais il faut, pour y parvenir un jour, réveiller les hommes de leur sommeil, supprimer l'ignorance, l'obscurantisme et les superstitions. Surtout, il faut combattre les communautés, les tribus et les doctrines - peu importe leur nom - qui détestent les Lumières, qui veulent garder les hommes prisonniers de l'ignorance, dans un état d'enfance perpétuelle : relativisme, traditionalisme, fanatisme, complotisme, islamisme, consumérisme, occultisme, toutes ces réactions en forme de régression qui empêchent l'individu de grandir, de devenir majeur, de faire usage de son intellect, de s'éveiller pleinement.
Comment ? Par l'éducation. Et la philosophie est, par excellence, éducatrice. Car les autres savoirs nous apprennent des choses et des arts, et des techniques (des "compétences"). Mais avec tout cela, on ne sait pas pour quoi, pour quelle fin, on va et on devra les employer. La philosophie est, plus que jamais, vitale. 

Je crois en l'homme et en son potentiel. Je crois en l'avenir.

"Les connaissances rendent les hommes doux ; 
la raison les porte à l'humanité : 
il n'y a que les préjugés qui y fassent renoncer."


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