dimanche 16 janvier 2011

Le pouvoir corrompt...

Une journaliste indienne a réalisé quatre documentaires autour de Kabir, le poète tisserand. Héritier de Saraha, il dénonce comme lui les artifices, les institutions et les rituels. Mais, comme lui, il a inspiré des sectes, des institutions et des rituels... Dans les dix premières minutes du documentaire ci-dessous, on voit une réunion des kabir panthis, avec leur gourou entouré de ses gardes, avec ses queues de yak, ses "vive lui !", ses préchi-préchas, ses ayatollahs plein de bonnes intentions. Forte illustration des forces sociales à l'œuvre dans la formation des religions. Il en va comme pour le capitalisme. Si vous réussissez à vous faire entendre contre lui, vous devenez un argument de vente au service du capitalisme. Si votre message anti-religion se diffuse, il y a de fortes chances pour que vous deveniez le fondateur de la prochaine religion. Comment échapper à ce mécanisme ?
Le héros de ce film, le barde kabirien Prahlad Tipaniya, choisit de réformer les kabir panthis de l'intérieur, en devenant lui-même l'un de leur gourous officiels. Il doit alors faire face aux critiques de sa femme, de ses amis et de sa conscience.
Un document exceptionnel qui en dit long, très long. Si quelqu'un souhaite traduire les sous-titres, ce serait une chose merveilleuse !




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