dimanche 13 février 2011

Qui peut résister au Pouvoir ?

Y a-t-il une logique du pouvoir qui corrompt ? Ou bien cette corruption est-elle le reflet d'une âme corrompue ? ou de mauvais choix ?
Toujours est-il que le domaine de la spiritualité n'échappe pas à ce problème, loin de là ! Les exemples ne manquent pas.
Mais ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est que ces affaires sont complexes, ambiguës. Mêmes les cas les plus extrêmes ont débutés par des intentions louables. "Nul n'est méchant volontairement" disait Socrate. Je suis bien près de le croire.
Une intention louable, cela peut être de réformer une tradition par un retour à l'origine ou une mise à jour. Trois exemples récents : Nithyananda - dont on se demande, de lui et de ses dévots, lesquels sont les plus bêtes -, Ken Wilber - emporté par son succès, et Genpo Roshi - terrassé par le dieu dollar.
L'explication ? Pas de révolution sans renoncement... et encore. Je me demande si il y a une révolution en dehors du renoncement.

Le guru Nithyananda en gloire :

Le même en pleine "absorption profonde" (dixit l'intéressé) :

Puis durant une intense (mais brève) période de purification :
Comme dans le cas de Maître Genpo, Nithyananda a fait mine de se retirer, puis il est revenu, comme si de rien n'était, plus glorieux que jamais, proposant des "rajeunissements par activation de l'ADN" et autres produits "révolutionnaires". Pourquoi pas ? Qui peut sonder l'esprit des grands bodhisattvas ?
Ce qui me choque (un peu) est la manière dont il pille les traditions les plus authentiques. Il se réclame en effet de sages peu connus comme Pattinathar, qui qui sont célébrissimes dans le pays tamoul. Nithyananda, ce prétendu paramahamsa - niveau ultime du renoncement dans la tradition indienne - se permet de s'appuyer sur l'exemple de Pattinathar pour montrer à ses dévots ce qu'est le "vrai" renoncement...

A l'opposé, il existe de nombreux cas de réussite. Douglas Harding est un exemple particulièrement... exemplaire. Même en Californie, on peut rencontrer des enseignants qui ont quelque chose à dire, qui ne se contentent pas simplement de fabriquer un catalogue. Un exemple sympathique est Shinzen Young. Peu connu en Europe, il enseigne de manière sérieuse et sincère, sans grande pompe ni déclarations fracassantes. Un échantillon sur la question du rapport entre intention et attention.

2 commentaires:

  1. Je suis tombé sur votre blog par hasard...
    Avant de juger Nithyananda, mieux vaut aller faire avant l'expérience de ses initiations sur http://www.nithyananda.org/en-tv
    tous les jours LIVE à 8h30 heure Indienne...
    Nithyananda a l'étoffe d'un chef d'état, et a très vite dérangé les communistes, et autre partis politiques du Tamil Nadou, sans compter les évangélistes qui convertissent le pays à tour de bras. Quiconque a vécu en Inde connaît la corruption politique et judiciaire. Les scandales trafiqués de toutes pièces, sont monnaie courante, sans parler des avions et voitures piégées qui explosent à l'improviste!! Des bons moyen de se débarasser de celui qui dérange... Attention!
    Avant de suivre aveuglément l'opinion dominante, prenez le courage de remettre en question l'opinion dominante, et rappelez vous que TOUS les maîtres sans exception ont été persécutés.

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  2. Je crois surtout que ce monsieur "Nithyananda" n'a besoin de personne pour être jugé... il le fait très bien lui-même, à sa manière !
    L'expérience "intérieure" est subjective et ne prouve rien en la matière.
    L'Inde est corrompue. Certes. Mais en quoi cela explique t-il le comportement de ce "renonçant suprême" (paramahamsa)qui prétend être l'incarnation (avatara) de Dieu ? Votre raisonnement semble être le suivant : les communistes sont corrompus, donc Nithyananda est innocent... Mais pourquoi ne seraient-ils pas plutôt tous corrompus ?
    Avant de suivre aveuglément l'opinion nithyanandienne, ayez le courage de remettre en question cette opinion, et rappelez vous que TOUS ceux qui ont été persécutés n'ont pas été des maîtres.
    Le plus grand courage est d'être sa propre autorité et de remettre en question l'opinion.

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