mardi 20 décembre 2011

Insipide


 Sortant d'un car de nuit (a deconseiller), j'apercois cette lune eclipsee
"De meme que la planete noire Rahou nest visible que quand elle devore la Lune, la Conscience ne devient evidente que quand elle saisi les objets" Abhinavagupta

« Pourra-t-on manger l’insipide, qui n’est point assaisonné de sel ? »
Job, cité par Madame Guyon dans Justifications II, p. 113

« L’âme contemplant son Dieu sans voiles ni images, le voit comme en plein midi, se reposant en elle ainsi qu’en sa propre maison, opérant doucement et familièrement dans son cœur et voyant goûtant et expérimentant comme il est plus près d’elle qu’elle-même ; qu’elle est plus lui qu’elle-même ; et qu’elle le possède, non comme quelque chose, ni comme elle-même, mais plus que toutes choses et plus qu’elle-même. Selon cette lumière elle se comporte de telle façon, que la joie, la vie, la volonté, son amour et ses regards sont plus en lui qu’en elle-même, et ce d’autant plus qu’elle connaît qu’il est meilleur et plus digne qu’elle, et qu’elle a expérimenté qu’il est plus doux et suave qu’elle ; et enfin, qu’elle le voit plus beau et plus glorieux qu’elle. Et même, ayant parfaitement connu qu’il est tout et qu’elle n’est rien, et qu’en lui est toute beauté, bonté, douceur, en elle toute laideur, malice amertume, elle demeure et vit uniquement en lui et rien en elle-même.
D’où s’ensuit qu’elle est toute en Dieu, toute à Dieu, toute pour Dieu, et toute de Dieu, mais rien en elle-même, rien d’elle-même. Elle vit toute en l’esprit, volonté, lumière et force de Dieu, et rien en son esprit, volonté, lumière, force et capacité propre et naturelle. En cette capacité, en cet esprit et en cette lumière elle contemple cette volonté essentielle, à savoir l’essence de Dieu, comme il est écrit : Nous verrons la lumière en votre lumière.
Benoît de Canfield, Règle de la perfection, III, 6, cité dans Justifications, II, p. 120

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