lundi 30 janvier 2012

Deux anthologies sur la mystique

Si je devais garder deux livres sur la mystique chrétienne, ce seraient ces deux anthologies :

Celle-ci d'abord. Vous remarquerez qu'elle n'est pas publiée. En libre accès, elle constitue un véritable trésor à partir duquel on peut aller piocher dans un auteur à l'aide de googlebooks.

Cette autre ensuite.


Le titre et la présentation semblent classiques, mais il ne faut pas s'y tromper. Il s'agit d'un recueil de cent textes et de milliers de citations, toutes plus magnifiques les unes que les autres, classées par thèmes. Comme pour le recueil précédent, l'auteur est expérimenté.

Une citation sur le silence :


"Que fasse silence le tumulte de la chair, que fassent silence les images de la terre, des eaux et des airs, que les cieux fassent silence, que l'âme elle-même fasse silence et passe au travers d'elle-même sans penser à elle-même ; que les songes et les révélations imaginaires fassent silence, que toute langue, tout signe, tout ce qui ne fait que passer fasse silence, que tout cela soit un grand silence, que ces mots même se taisent, et que parle celui-là seul qui a fait toutes ces choses : qu'il parle non par elles, mais par lui-même, et que nous entendions son Verbe, lui que nous aimons en elles."

Saint Augustin, Confessions, IX, 10

dimanche 29 janvier 2012

Quand la vertu passe par le vice

Je tombe sur cet article de Marianne...
Qui me rappelle les propos que j'avais tenu il y a quelques années, sur la base de l'expérience d'une retraite.
Cela dit, les enseignants invités par Sogyal sont souvent de qualité, comme Khenpo Namdrol. Et, malgré ces péripéties, les écrits fondamentaux de l'école Nyingma sont traduits peu à peu.
Je viens de lire trois commentaires au Tantra de la Matrice des mystères (Guhya-garbha), le tantra le plus important de la tradition des Anciens, traduction réalisée par le groupe Light of Berotsana :
Un commentaire de Mipham.
Un autre du troisième Dodrupchen.
Et enfin celui, monumental, de Longchenpa, avec traduction du tantra lui-même.
Lecture difficile, mais magnifique. Quel souffle ! Complétée par l'autre traduction du commentaire de Longchenpa par Gyurme Dorje, ainsi que par les autres études que l'on trouve en libre accès sur ce site.