vendredi 19 octobre 2012

La pluie est la pratique





Se détendre dans l'état naturel, sans rien fabriquer :
Voilà qui incarne les efforts et les accomplissements des véhicules inférieurs[1].
Les "éveils" des véhicules inférieurs sont présents au complet dans cet état naturel.
Toutes les prières de souhaits y sont présentes au complet...

Une Clef magique pour ouvrir la chambre au trésor

Ceux qui aspirent à réaliser la Mahāmudrā
Offrent la pluie dans le maṇḍala des trois milles univers.
Les souhaits des êtres : voilà le Grand véhicule (mahāyāna).
Leurs empreintes (dans la boue) : les contours de poudres colorées (des maṇḍalas).
Leurs élans : des mouvements de danse (sacrée).
Les gestes des bras et des jambes : autant de mudrās.
Leurs paroles sont le son du mantra.
Leurs concepts sont la phase de développement[2].
Les pensées sont les offrandes.
Les formes sont les corps des divinités.
Les bruits sont l'offrande musicale.

La Guirlande de perles

Le don : (percevoir) toutes choses sans rien saisir.
Tel est le sacrifice qui transcende sujet et objet.
Les adeptes de ce chemin de la Grande Complétude
Qui transcende efforts et accomplissements
Sont doués de la conscience sans concepts,
Asile sans égal qui vient à bout des concepts,
Démons sans pareils.
La pratique suprême n'est pas une pratique,
(Mais) un mantra et une visualisation spontanée
Qui transcende toute énonciation.

Les Dix sūtras



[1] Les voies des hommes, des dieux, des moines, des héros pour l'éveil (bodhisattva), et des adeptes des tantras.
[2] La phase de la pratique tantrique durant laquelle on visualise le monde et ses habitants comme un palais et des Bouddhas.

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