Ne lâchons pas les chaises et autres objets
Sans prendre garde et en faisant du bruit ;
N'ouvrons pas les portes avec violence
Et toujours plaisons-nous à rester discret.
Shântideva, La Marche vers l'éveil, 5, 72
"N'ouvrons pas les portes avec violence" : sauf celle qui se trouve dans la direction indiquée par ce doigt en cet instant :
"Et toujours plaisons-nous à rester discret" : sauf pour dénoncer l'injustice.
En lisant la dernière phrase, je me suis demandé si dénoncer et surtout réparer l'injustice pourrait remplacer la compassion bouddhiste (ou la charité chrétienne, charité dans le sens actuel, pas caritas). "La compassion" a pas mal d'effets secondaires inutiles ou contraproductifs, à mon goût.
RépondreSupprimerEn partant de la volonté de réparation de l'injustice, bienveillante pas apothicaire, quelles autres qualités faudrait-il pour arriver au même effet qu'avec "la compassion" ?
En même temps, je me demande si une religion n'a pas tout intérêt à ce que l'injustice soit préservée pour qu'elle puisse jouer le beau rôle, ou un rôle ? Trop cynique ? C'est recommandé de méditer sur les inconvénients du samsara, mais combattre les injustices serait plutôt déconséillé je pense.
Joy
"L’Église aime tellement les pauvres, qu'elle en fabrique !"
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