dimanche 20 octobre 2013

Distinguer le sujet et l'objet



Voici la traduction du verset 30 d'un petit texte enseignant la non-dualité, intitulé Distinguer le sujet et l'objet (Drigdrishyaviveka) ou Le Nectar de la doctrine (Vâkyasudhâ). Il comporte de nombreuses citations d'autres textes, notamment du Yogavāsiṣṭha. Il est presque entièrement cité (ou bien cite lui-même) la Sarasvatī Upaniad. L'édition de 1910 des œuvres de Śakara l'attribue... à Śakara.
Le couplet trente, souvent cité au XXe siècle, reprend un couplet célèbre de la spiritualité de l'Inde d'avant le XIIe siècle. Il est par exemple cité par le Vijñāna Bhairava et par un disciple du bouddhiste Advayavajra, ou encore dans ce texte contemporain, semble-t-il. On le trouve même dans l'Uttaragîtâ (III, 9) du Mahâbhârata. Voici le vers qui revient dans toutes les variantes :
Partout où va l'esprit... yatra yatra mano yāti...
J'avais consacré plusieursbillets à ses évolutions.

Quand l'identification au corps a disparue,
Quand le Soi ultime est reconnu,
Alors il y a contemplation,
Où que l'esprit aille. 30

1 commentaire:

  1. Très beau. Vraiment.
    Mais, en ce qui me concerne, beau pour la conscience ou pour l'intellect ?

    Ce n'est sans doute pas l'objet de ce blog de répondre à la question suivante, mais...
    J'approfondie de jour en jour ce sentiment, cette intuition de ce qu'est la conscience. Et aussi apparait de façon de plus en plus évidente l'illusion que représentent la personne, l'histoire individuelle, la personnalité, l'identification au corps... Je pense être capable d'en disserter, de présenter le sujet.

    Pourtant, chroniquement, je me vois me faire emporter dans des soucis "personnels". Et aussi ridicule que cela me paraisse, c'est ainsi. Colère, frustration, envie de changer les gens, le monde. Totale contradiction avec cette intuition qui me fait creuser le sujet d'année en année.

    Ma question bête du jour : comment passer le cap ? ...

    Merci pour votre travail, en tout cas.

    RépondreSupprimer

Pas de commentaires anonymes, merci.