mardi 19 novembre 2013

Au lieu de nulle chose





Dans la vision, il n'y a que ce qui est vu.
Dans l'écoute, il n'y a que ce qui est écouté.
Dans la sensation, il n'y a que ce qui est senti.
Dans la perception, il n'y a que ce qui est perçu.
Ainsi, tu verras qu'il n'y a nulle chose,
Ici.

Voilà, Bahiya, comment tu t'exerceras.
Car en effet Bahiya,
Dans la vision, il n'y a que ce qui est vu.
Dans l'écoute, l'écouté.
Dans la sensation, le senti.
Dans la perception, le perçu.
Alors tu verras qu'il n'y a nulle chose,
Ici.

Quand tu vois qu'il n'y a nulle chose
Ici,
Tu vois que tu n'es
Ni en ce monde,
Ni en un au-delà,
Ni entre les deux.
Telle est la fin du mal-être.

...

Le Bouddha s'exclama à cette occasion :

Là où l'eau, la terre,
Le feu et le vent
N'ont plus de point d'appuis,
Là les étoiles ne brillent pas,
Le soleil n'est pas,
Non plus que la lune.
(Et pourtant),
Les ténèbres n'y règnent certes pas !
Quand un sage,
Un être qui éclot en l'Immense
Par sa sagesse,
L'a réalisé pour lui-même,
Alors il est libre
De la forme et de l'absence de forme,
Du plaisir et de la douleur.

Bāhiya Sutta

N.B. : J'ai quelque peu modifié l'original pali qui, au lieu de 
" Alors tu verras qu'il n'y a nulle chose, ici.
Quand tu vois qu'il n'y a nulle chose ici...", dit
"Ô Bâhiya ! Il s'ensuit qui tu n'existe pas par cela.
Et, puisque tu n'existe pas par cela, tu n'existe pas ainsi..."

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