jeudi 10 janvier 2019

Comment ne pas se laisser prendre par le mental dans le quotidien ?



Souvent la vie intérieure commence par un éveil...

L'éveil au silence entre deux pensées.
L'émerveillement de sentir l'espace envelopper
et imbiber chaque cellule du corps.

Ces moments précieux sont des aperçus
qui nous encourage à sauter dans le vide,
à lâcher-prise. Ce sont des cadeaux venus
du Mystère intime, du Loin-Près comme l'appelait
Marguerite Porète, cette grande éveillée du Moyen-Âge.

Mais le mental revient.
Bien sûr, je puis réaliser 
que je suis le Témoin du mental et 
que je ne suis pas le mental.
C'est très libérateur.

Mais l'expérience montre que souvent 
je me laisse quand même emporter.
Le mental est un puissant magicien,
avec l'ego comme complice
et toute une bande d'émotions négatives, 
à commencer par la peur de "ne pas y arriver"
et autres jugements sympathiques.
Ces voix (car ce sont des mots)
sont comme des rumeurs qui empoisonnent
le paisible village de notre corps.

Et justement, pourquoi ne pas revenir au corps ?
Au lieu d'affronter le mental directement
(ce qui est souvent une activité... mentale !),
poser l'attention, souvent mais pas longtemps,
sur une zone du corps.
Dans le quotidien.

Par exemple :

Les mains. Les sentir comme des torches tactiles.

Les pieds. Sentir les tensions comme des griffes qui plongent dans le sol, puis qui se liquéfient et se dissolvent comme des gouttes d'encre dans un verre d'eau.

Le ventre. Lâché comme une sphère. Il est alors senti comme centre-racine, hara

L'expir. A chaque expir, ça lâche. Comme un château de sable.

Le dos. Sentir l'énergie dans et autour de la colonne comme les nervures d'une feuille dont la sève pétillante va éclater dans l'espace alentour, instant après instant.

Le regard. Placer l'attention sur les rebords du champs visuel, sur la lisière des formes. 

Ou n'importe quel chatouillement tactile. Suivre son "onde" à l'infini comme on suivrait le vol d'un oiseau dans le ciel.

Pouvez-vous ressentir une émotion, une pensée ou n'importe quelle sensation comme un long "ommm..." qui emporte dans le silence ?

Chacune des ces pratiques est à explorer dans le quotidien. Une pratique dans le feu de l'action est beaucoup plus puissante, même si des moments de méditation assise sont très bénéfiques. 

Pendant la vaisselle, entre deux assiettes. A un feu. Dans les transports. Avant ou après n'importe quel geste, s'accorder le temps d'écouter trois expirs, par exemple. Quelques instants seulement, mais souvent : 1) prise de conscience des tensions ; 2) ouverture des tensions ; 3) accompagnement des tensions jusque dans l'espace.

Nous pouvons nous libérer de la fascination du mental et de ses complices les émotions négatives. C'est possible. Vivre nu et libre n'est pas un idéal. C'est notre état naturel. 

Stage à Bézier 
9 et 10 février, renseignements et inscriptions : 
06 68 49 39 83 coachingsabinewirt@gmail.com


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