jeudi 22 août 2019

GAFA et spiritualité



(Une série d'articles sur des sujets politiques)

Ces derniers jours, des anonymes ont signalés à FB mon blog Smara Yoga comme étant "un site abusif" propageant la haine, la violence et l’exploitation, ainsi que des pratiques commerciales agressives, comme l'incitation à "liker" mes publications FB. L'interdiction semble avoir été levée, sans aucune explication ni remords de la part de FB, alors que cette "personne" (car FB est une personne juridique) a obéit au signalement calomnieux de cette "personne anonyme" sans avoir vérifié le bien-fondé de son signalement. Je trouve normal qu'on puisse "signaler" des publications sur FB. Mais FB ne doit passer à l'action que si ce signalement correspond de fait aux règles de FB. Autrement, FB risque de commettre le délit de diffamation. Au nom de la lutte contre les extrémismes... 

Ce qui m'inspire cette question : Comment se fait-il que les choses se transforment si souvent en leur opposé ? Pourquoi une religion vouée à l'amour du prochain se met-elle à instituer la torture du prochain ? Pourquoi des mesures destinées à garantir la liberté débouchent-elles sur une restriction des libertés ? En bref, pourquoi le bien engendre t-il le mal ?

Plus concrètement, le pouvoir que nous accordons aux GAFA (les grosses entreprises d'Internet) ne se retourne-t-il pas contre nous ? 
En tant qu'auteur de livre d'essais et de traductions, je constate ainsi qu'Amazon permet à des anonymes de calomnier et d'insulter, sans que l'auteur aie le moindre droit de se défendre. Est-ce acceptable ? 
Le problème est que ces entreprises permettent l'anonymat, qui est une bonne chose en certaines circonstances précises, comme le vote ; mais qui donne libre carrière à tous les esprits tordus en mal de petits plaisirs à peu de frais et sans risque. L'anonymat, sur FB, Amazon, etc., déleste les personnes de leur responsabilité. Tout ceci participe, à mon sens, d'une tendance globale (mondiale) à l'infantilisation.
Et comment tolérer de se rendre dépendant de monstres encore plus puissants que les Etats ? Est-ce vraiment ce que nous voulons ? Mais quelles sont les alternatives ? Car si une alternatives "marche", elle pénètre le Marché et va finir par être rachetée par un gros poisson.
Tout cela est passionnant, autant qu'inquiétant.

Maintenant, d'un point de vue spirituel, cela me rappelle que la liberté est la première des valeurs et la source de toutes les autres. Dans le shivaïsme du Cachemire, l'indépendance est le signe du divin, comme du reste chez les Grecs et les "païens" en général. 
Et donc ce genre d'aventure est l'occasion d'éprouver la profondeur de mes convictions, la force du silence intérieur et la puissance du frémissement viscéral. Et tout cela apparaît et se défait aussitôt, comme des mots tracés sur l'eau. Sans effort. Tout se détend. Tout s'ouvre. Un milliard de serpents offerts à l'espace.
Comme dit la Yoginî : ditto, natto, "Aussitôt vu, aussitôt libéré". "Souvenir du divin, oubli du créé". Et vice-versa :)

2 commentaires:

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