vendredi 6 mars 2020

Explorer mes apparences jusqu'à l'infini

Je n'ai pas qu'une seule apparence. 
Vu d'un mètre de distance, je ressemble certes à un humain. Mais pourquoi se limiter à ce point de vue ? Pourquoi ne pas contempler les autres points de vue, les autres perspectives, de la plus éloignée à la plus proche ?

L'identification au corps est si forte, que nous n'explorons jamais nos autres apparences. Nous sommes comme englués dans une seule apparence, à laquelle nous vouons un culte - le culte du miroir, avec ses innombrables accessoires, depuis le maquillage jusqu'au selfie.

Pourtant, il n'y a rien à perdre, à perdre cette habitude. Et tout à gagner. A recouvrer. 

Sortir de cet egocentrisme, de cette camisole imaginaire, aller à la rencontre de nos apparences immenses, incroyables, étonnantes, vastes, de nos corps multiples : planète, étoile, galaxie, amas, univers ; cellule, molécule, atome, particule, vide quantique...

Quitte à se prendre pour quelque chose, pourquoi ne pas se prendre, se comprendre, pour l'univers, pour l'infini fait chose, pour ces mondes innombrables qui jaillissent sans fin comme une "mousse" dans le vide sans mesure ?

Avec, au centre qui englobe tout cela, le vide vraiment vide, l'immensité limpide ici. 
Voici une carte de cet ensemble, l'ensemble de tout, inspirée par celles de Douglas Harding :

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Aussi, je conseille cet exercice spirituel :
Aller à la rencontre de nos corps multiples, du très petit au très vaste. Contemplation puissante et libératrice. Comme disaient les Anciens, contempler le divin cosmos, c'est s'unir au divin.
Voici une chaîne YT incroyable à explorer pour notre plus grande délectation, réalisée par un ingénieur retraité, David Butler. Un exemple pour moi de l'époque merveilleuse que nous vivons :

2 commentaires:

  1. Merci pour cet article. Ce sont des pratiques très belles et puissantes.
    J'ai envie d'aller au-delà de ton expression de « culte du miroir et du maquillage » et donner un peu de grain à moudre.
    L'identification au corps est effectivement forte, et les nombreux impératifs et normes de beauté ne doivent pas faciliter pas la reconnaissance de notre ...disons, transparence infinie.
    On peut détourner le but usuel du maquillage, qui est de souligner nos traits et les « sublimer », masquer ou corriger ce qui est perçu comme disgracieux, etc. (Bien que je ne trouve rien de méprisable à ceci)

    Car je trouve un potentiel incroyable dans le maquillage. Potentiel de quoi? Un mélange de désidentification et de multiplication de ma prétendue identité. J'y vois une expérience facile d'accès qui demande juste un tube de rouge à lèvres et un peu d'habileté. Pour moi, c'est un jeu, ou plutôt jouer de concert avec le le divin qui joue en s'incarnant.

    De simples pigments peuvent changer notre visage au point où l'on ne se reconnaît pas dans le miroir. (me suis-déjà reconnu dans un miroir? Je ne le crois pas – mais je suis tout de même habituée à voir un reflet ayant certains formes et traits).
    On peut se donner un air grave, un air mystérieux, un air poupin, un air plus âgé... S'enlaidir même.

    Je le constate bien: On ne se comporte pas/s'adresse pas à moi de la même manière selon que j'ai telle ou telle apparence – et j'ai largement pratiqué et moduler mon apparence au fil des ans pour pouvoir le constater et affirmer que c'est lié à ça et pas à d'autres facteurs. (évidemment, ça marche moins avec nos proches...quoi que...) Moi-même, je peux choisir d'en jouer (aller dans le sens de la personne qui me voit d'une certaine manière).
    Je trouve donc dans les « artifices » du maquillage et du vêtement des moyens de libération de mon identité habituelle (ou plutôt, ce à quoi je me suis identifiée au fil des ans). Cela peut être déroutant, désagréable, ou au contraire grisant d'être un peu « quelqu'un d'autre » pendant un laps de temps. Essayez, vous verrez.

    L'expérience la plus flagrante, sans doute, est peut être celle de se grimer dans un autre genre que le sien. Il faut potentiellement un peu plus que du maquillage. Le reflet du miroir est troublant. Aller dans l'espace public l'est peut être davantage. On nous regarde différemment, on bouge différemment, on se comporte différemment... Cela me fait un peu écho à l'article sur l'improvisation de soi posté récemment sur ce blog.

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    1. Oui, c'est très fort de se maquiller, de changer de visage. Mais aussi de jouer à s'identifier à d'autres corps, à des choses, des outils, etc. Cependant, rien de tout cela n'égal le retournement de l'attention, le fait que je ne regarde pas ces visages à partir d'un visage? C'est d'un autre ordre.

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