vendredi 21 août 2020

L'éveil de la Kundalinî à la fin d'un expir

Trident Eastern India, probably Bengal Pala period, circa 11th ...


tadūrdhve tu śikhā sūkṣmā cidrūpā paramākalā |
tathā sahitamātmānamekībhūtaṃ vicintayet ||
"Au-dessus de la (fontanelle)
il y a 'la mèche', subtile, 
conscience, énergie ultime.
Qu'on la contemple ainsi, identifiée au Soi."

gacchantī * hma (ûdhva ?)mārgeṇa liṅgabhedakrameṇa tu |
sūryakoṭipratīkāśaṃ candrakoṭi suśītalam ||
"Elle s'élance vers le haut
en traversant le Linga,
éclatante comme des millions de soleils,
fraîche comme des millions de lunes."

amṛtaṃ yadvisargasthaṃ paramānandalakṣaṇam |
dṛtaraktasutejāḍhyadhārāpāta pravarṣiṇam ||
pītvā kulāmṛtaṃ divyaṃ punareva viśetkulam |
punarevākulaṃ gacchenmātrāyogena nānyathā ||
"Que l'on s'abreuve de l'ambroisie divine Kaula 
qui habite l'extase (visarga), qui est félicité absolue,
averse des eaux abondantes d'un noble sang  
et à l'éclat puissant.
Puis, que l'on entre à nouveau dans le corps/ dans le tout (kula).
Puis encore, que l'on aille vers la (conscience) transcendante (akula)
au moyen de ce yoga des (deux) moments
- mais pas autrement !"

sā ca prāṇāḥ samākhyātā tantre'smin parameśvari |
udghātaḥ procyate so'pi prāṇāntaṃ spṛśate yadā ||
"Et cette (énergie qui s'élève) est appelée
'souffle expiré' dans ce Tantra, Ô Suprême Souveraine !
Quand on sent la fin de l'expir,
cela s'appelle une 'élévation'."

extrait de La Lampe de la (tradition) Kaula, Kuladîpikâ, II, 1-5

Je suppose que les "moments" (mâtrâ) sont la transcendance dans le corps et le retour dans le corps. Avec chaque expir, l'attention s'élève au-dessus du corps (jusqu'à la 'Mèche', shikhâ), puis avec l'inspir, elle retourne dans le corps. Se réalise ainsi l'union de l'expir et de l'inspir, de Shiva et Shakti, etc.

Comme toujours dans la tradition Kaula, il s'agit de se recueillir sur la fin de l'expir. C'est le coeur de la pratique.

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