samedi 9 janvier 2021

Bouquet répandu - 42



 Bouquet répandu sur le bois doré,

pétales au front élevé par les regards boudeurs,

tiges tendues vers les brumes du jour levé,

déposées sur le rebord, doigts en fleur.

Le menton serre les joues criant à la jouissance

des orbes enlacées jusque dans nos deux présences.

Son fin duvet appelle l'hiver,

vive morsure en modes divers.

Fi de l'avant comme de l'apprêt.

A la fin, il faut bien tomber.

Se mettre à hauteur de vide,

bouche béante disposée au cœur de la montagne.

Soleil en bas, lune au plus haut de l'abîme,

éventails en crème d'été, poils déployés.

La mort peut bien dire ce que veut,

vieillesse peut gesticuler fort en ses dents,

maladie peut certes s'avancer au plus haut de la vallée.

Demeure l'astre de présence, 

inamissible bonté multipliée

en indivise plénitude.

Elle, Vénus de mes errements, 

parée de toutes les vérités

à goûter jusqu'à l'horizon des jours.

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