dimanche 28 novembre 2010

Est-il grand de se connaître petit ? et autres questions du même genre

L'univers semble infiniment grand... et infiniment petit ! Sans parler des autres infinis : ceux de l'intériorité, de l'imagination, du temps, du rien (?)...

Un site donne à voir plusieurs animations dans cet esprit :

Les tailles dans l'univers.

Un zoom sur une figure fractale : quelque soit la puissance du zoom, on finit par retrouver la même forme (celle de Mandelbrot).

L'homme semble disproportionné dans ces infinis. Mais qui est ainsi "dans" ? Car, comme l'a si bien dit Pascal (qui, par ailleurs "pompait" allègrement Montaigne et Bovelles), ces espaces sont contenus dans l'espace conscient. Ce que l'on peut joliment illustrer :



Il est aisé de voir que l'espace conscient englobera toujours les formes, quelque soit l'échelle de ce qui est vu.
Évidemment, cela ne tient que si l'on identifie réalité et représentation. Mais peut-on faire autrement ? Se représenter une réalité extérieure à toute représentation, n'est-ce pas encore une représentation ? La chose représentée, qu'elle soit subjective ou objective, semble ainsi devoir toujours être identique à sa représentation. D'un autre côté, se représenter, n'est-ce pas nécessairement se représenter quelque chose qui est autre que cette représentation ? Existe t-il une représentation qui ne soit pas "représentation de" ?

J'en conclu que la dualité comme l'identité pure sont fausses. La dualité est une erreur. L'unité à l'exclusion de la dualité en est une autre. La formulation de la Reconnaissance me paraît plus juste :

"L’apparition, « à l’extérieur » (de la conscience), des phénomènes qui sont en ce moment même apparents n’est possible que s’ils existent « à l’intérieur » (de la conscience).

Même dans la perception directe (d’un objet), l’apparence des objets en tant que séparés (du sujet) n’est possible que dans la mesure où ceux-ci sont immergés dans le sujet connaissant."

Utpaladeva, Stances pour reconnaître le Seigneur en soi, V, 1

3 commentaires:

  1. 1) Tout ce qui "est" est conscience.
    2) Tout ce qui "est" est identique à la conscience.
    3) La conscience est tout ce qui est.
    4) "Est" tout ce qui apparaît.
    5) L'apparaître est la conscience.
    6) La partie est identique au tout.
    7) La partie manifeste le tout.
    8) Le tout est unique et indivis.
    9) La partie est le tout.
    A) La partie est attribut du tout.
    B) Les attributs sont des concepts.
    C) L'Homme est un concept.
    D) Le temps est un concept.
    E) La mort est un concept.
    F) L'Homme, le temps et la mort sont des concepts, donc des attributs du tout, donc le tout lui-même.
    G) Le tout ne revêt aucune forme.
    H) Le tout est de toute éternité.
    I) Le tout est une sempiternité.
    J) D'où il résulte que le temps est éternité.
    K) Chaque instant contient le temps tout entier, c'est-à-dire l'éternité.
    L) Chaque conscience contient l'univers tout entier, c'est à dire le tout.
    M) (Le) Tout a toujours existé.
    N) Je disparais ...

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  2. Livre de philosophie de vos élèves je suppose?

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  3. Les "Stances" ? Ce serait intéressant. Malheureusement, cette œuvre n'est pas au programme. Du reste, ce dernier ne comprend aucun auteur Indien ou Chinois...

    David Dubois

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