dimanche 9 janvier 2011

Quand on ne sait plus où ni quand

"Dieu cache la lumière en ses mains, puis il lui commande à nouveau de paraître ; il fait connaître à celui qu'il aime que la lumière est son partage, et qu'il pourra s'élever jusqu'à elle (Vulg. Dt 36, 32-33).

(...)

Quand le tout-puissant montre cette lumière à l'esprit, soudain, par l'importance et la dignité de sa grandeur, par l'action et excellence de sa majesté, perfection et splendeur infinies, il élève et suspend en un moment l'esprit, sans violence ni force, si bien que celui-ci défaille et sort de lui-même. Vaincu d'amour et émerveillé d'admiration très grande devant l'incommensurable majesté et splendeur de celui qu'il contemple, il ne sait rien de lui-même, tant il est étonné, épris et délecté de la très plaisante sérénité qu'il voit en la Divinité. Car il est tout de suite si puissamment illuminé et enflammé que, succombant, il perd les forces et les sens du corps. L'esprit étant alors introduit au plus profond secret de la lumière incréée, il est englouti et submergé en l'abîme de lumière infinie, il se perd, ravi, en la profonde mer du bonheur éternel, il se brûle au feu démesuré de l'amour sublime, il erre très sûrement et se dévoie avec félicité en un lieu de solitude, immense et difficile d'accès, vide, spacieux et plat, se perdant lui-même, ne sachant ni où ni quand."

Denys le Chartreux, De fonte lucis ac semitis vitae (Traité de la fontaine de lumière et des chemins de la vie), art. 16, traduit par Christophe Bagonneau dans Chroniques de l'extase, p. 178, Ed. Parole et Silence

"Il y a saisie de l'essence en vertu de la présence de la grande Inopinée.

Le flux des opérations se trouve tout à coup saturé par la saisie de cette (essence)."

Vātūlanātha-sūtra, traduits par Lilian Silburn, De Boccard 1995





Gravity waves
envoyé par glustar. - Clip, interview et concert.

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