lundi 12 octobre 2020

Quand les sens nous délivrent du bavardage




 D'abord, entrer dans le silence par la porte du souffle : 

"Ô Déesse !

Il y a d'innombrables vagues

dans l'expir et l'inspir.

Entre elles se trouve l'énergie du centre.

Abandonne-toi à elle,

à cette énergie divine,

éclatante comme la neige."

Tantra du Char de victoire, deuxième partie, XIX, 65b-66


Puis :

"Les déesses du niveau 'divin' (dépourvu de pensées)

habitent le pays sans dualité et sont source de réalisation,

source de fusion,

car elles sont en expansion, lumineuses, 

elles dévorent les quatre niveaux de la Parole,

depuis la Suprême jusqu'à l'Articulée."

Arnasimha, Lumière du grand enseignement, 100-101

L'expérience ici décrite est la 'méditation de Shiva' (shiva-mudrâ, shâmbhavî) : les cinq sens grands ouverts (=les déesses), demeurer totalement silencieux à l'intérieur (=dévorer les quatre niveaux de la Parole). Plein de tout au dehors, vide au dedans. Des vagues de conscience subtile s'élèvent alors dans ce silence, dans ce vide, vagues qui ont le pouvoir d'engloutir le bavardage intérieur. La conscience se réveille alors à elle-même et se réalise comme espace qui tout embrasse. Ces vagues sont l'âme de la mer de la présence. La conscience est vivante, alors que l'espace (physique) est inerte.

S'asseoir comme un sac à patates, comme une boule de cristal, un soleil.

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