mardi 22 décembre 2020

Tantra au Japon

 Outre le tantrisme comme Voie des Mantras dans le cadre du bouddhisme tantrique (vajrayâna, shingon, mikkyô), il a existé au Japon un tantrisme qui prônait un yoga sexuel. C'est l'école Tachikawa, aussi célèbre que mystérieuse.

Fondée en 1114 par un moine exilé qui se suicida peu de temps après.

Le titre de son texte principal, résume son enseignement : Le Sûtra qui révèle la méthode secrète qui permet à l'homme et à la femme de faire l'expérience de la béatitude de l'éveil en ce corps. Il affirme simplement que le plaisir sexuel est 1) nécessaire à la vie et 2) qu'il porte un potentiel spirituel. Ses Mantras sont simples : "A" pour le féminin et l'inspir, "HOUNG" pour le masculin et l'expir. Durant le rituel, à minuit, l'homme devient Acala Nâtha "le Maître Inébranlable", une forme japonaise de Shiva, tandis que la femme incarne Râga Rânî, "la Reine de la Passion", une forme de la Déesse. A l'aube, le couple atteint le plein éveil quand le Bouddha solaire Vairocana se montre.

Les adeptes de cette tradition vénéraient aussi une forme acouplée de Ganesha, Kangiten, toujours très populaire au Japon :



Enfin, comme en Inde, il y avait un rituel autour du crâne et de la mort. Eros et Thanatos. Comme en Inde aussi, les semences féminines et masculines sont offertes.

L'école a été persécutée et interdite dès le XIIIème siècle. Ses livres ont été brûlés ou cachés.

Pour aller plus loin :






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