samedi 27 mars 2021

La conscience est réelle


Selon le bouddhisme, rien n'est réel au sens où rien n'est permanent ni doté d'une essence simple. Toutes choses sont composées d'éléments. Ces éléments sont à leur tour composées d'éléments, qui eux mêmes sont composés, et ainsi de suite à l'infini. Rien ne résiste à cet examen. Donc, rien n'existe réellement.

Pourtant, il y a eu des Bouddhistes qui ont défendu l'idée que les contenus de la conscience sont certes irréels, mais que la conscience elle-même est bien réelle. La conscience est lumière, manifestation (prakâsha). Et, au terme de la pratique bouddhiste, tout contenu disparaît. Un Eveillé (buddha) n'est plus que conscience pure (prakâsha-mâtra). Cette thèse a été défendue par Ratnâkâra Shânti, un contemporain d'Abhinava Gupta.

Un autre Bouddhiste de la même époque critique cette thèse : pour lui, la conscience, même éveillée et purifiée, a toujours un contenu. Quand on est conscient, on est toujours conscient de quelque chose. Cependant, il admet aussi que la conscience est réelle. Elle n'est pas une erreur ou une fiction.

Ces philosophes, pour qui "tout est conscience" (citta-mâtra) sont peu connus. Et cela est fort dommage, car ils ont joué un rôle majeur dans la formulation de la philosophie du Tantra et dans celle du Yoga selon Vasishta.

En effet, la philosophie tantrique de la Reconnaissance (pratyabhijnâ) apparaît comme la solution aux problèmes soulevés dans ce débat. Par exemple, si la conscience est permanente, alors pourquoi ses contenus ne le seraient-ils pas aussi ? Et la réponse de la Pratyabhijnâ est la liberté, svâtantrya.

Voici un article pour aller plus loin : cliquer

8 commentaires:

  1. Bonjour David

    Merci pour cet article. Mais le lien ne fonctionne pas.

    Baptiste

    RépondreSupprimer
  2. La conscience est toujours réel selon moi car elle est le support sur lequel les existants se manifeste .

    Mais il ne faudrait pas non plus conclure
    Que la conscience est quelque chose d’inerte ,monotone sans saveur car elle possède toute les saveurs ,elle est pluriel dans son intrinsèquité.
    Car elle possède déjà les existants car ce qui est un ne peux pas se diviser sauf si les différentes divisions sont déjà intrinsèquement dans la source consciente
    C’est en cela qu’elle est intrinsèquement multiple mais c’est une multiplicité cohérente ,unis mais pas nécessairement unifié dans le sens amalgamer .

    Fabio

    RépondreSupprimer
  3. faites vous référence a l'école Yogacara ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les deux philosophes en question se réclamaient de deux branches de l'école yogâcâra, nirâkâra et sâkâra, respectivement. Mais il ne fait pas accorder trop de crédit à ces classifications, souvent tibétaines.

      Supprimer
    2. merci de votre réponse; oui les classifications....partisanes, leur option n'en demeure pas moins intéressante. Y a t-il ses textes accessible de ces deux "philosophes"

      Supprimer
  4. Bonjour je m’écarte un peu du sujet principale de l’article mais je me
    Faisais cette réflexion sur la conscience en tant qu’absolue(enfaite pour La conscience Ultime en tant que conscience Absolue ne peut être une car dire qu’elle est une c’est déjà la limiter elle est supra-numéraire tout en contenant tout les numéraires (0-1 -infini ) ,j’ai un peu de la peine avec le mot UN se mot un me dérange je ne sais pas pourquoi

    Enfin si car je considère qu’il n’y as pas de hiérarchie entre le un et le multiple ni d’ordre de naissance avant le multiple il n’y avais pas de un il y avais l’indescriptible avant le un il n’y avais pas le multiple il y avais l’indescriptible.
    A la rigueur on pourrais comparer ça a un désir mais ce désir est autant désir de multiplicité que désir d’interdépendance.(car oui pour moi les choses n’auraient pas besoin d’être interdépendance elle pourrait être seul à jamais )
    Elles se limitent entre elles pour interagir
    L’Un né avec la notion du multiple et inversement.

    Voyez par exemple mon corps il est un et multiple à la fois dès le moment où je suis né dire qu’un jours je suis substantiellement un (comme le disent les monistes ) ou que je ne suis qu’agrégat de « choses » comme
    Disent les atomistes .

    Donc du moment ou je fut je fut à la fois multiple et un simultanément.
    Donc si j’applique cette logique à l’univers on peux pas donner la primauté et l’antériorité ni aux un ni aux multiples.

    Fabio

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Unité et multiplicité ne sont pas incompatibles. Là est le point. Tout comporte à la fois de l'identique et du différent.

      Supprimer

Pas de commentaires anonymes, merci.