dimanche 2 février 2025

Mark S. G. Dyczkowski


 

J'apprends avec une profonde tristesse 

la mort de mon maître Mark S. G. Dyczkowski 

à Varanasi (Bénarès).

Mark avait consacré toute sa vie au Tantra. 

Contre vents et marées, 

il était devenu le plus grand savant en ce domaine 

qu'il vivait du fond de son être.

Mais surtout, il avait traduit des œuvres inédites,

il nous a fait connaître des trésors.

C'est lui qui m'a donné le manuscrit principal

pour ma traduction du Chummâ-sanketa-prakâsha 

qui paraîtra chez Almora en juin prochain.

Son travail semble surhumain, tant il est vaste, riche et profond,

à des années-lumière du prétendu "tantra" que l'on trouve partout. D'ailleurs, les prétendus enseignants de tantra n'avaient guère de crédit à ses yeux d'expert parlant le hindi, l'italien, et même le français. Sa connaissance du sanskrit et son art de la traduction étaient immenses, comme sa générosité, son abnégation et sa persévérance. Certains représentants du "shivaïsme du Cachemire" en France l'agaçaient particulièrement. "Ils sont pires que des charlatans" disait-il, et il voulait que je débunke leur "enseignement". Il en était écœuré, surtout vers la fin de sa vie. Je ne l'ai pas fait, mais sa sincérité, son honnêteté intellectuelle, qualités si rares en ce monde, je les garde comme exemples et je fais de vœux de m'en inspirer.

Il est un exemple pour moi et de nombreux amis. La tradition est vivante et elle vit à travers tous les amoureux qui l'étudient, la pratiquent et la transmettent, chacun selon sa capacité.

J'ai lu et relu ses livres, surtout ses traductions des Spanda-kârikâs, des dizaines de fois. Je continue à étudier son œuvre, immense, et je suis loin d'en avoir sondé les profondeurs !

Le meilleur hommage que nous puissions lui rendre est d'étudier et de pratiquer le Tantra comme il l'a fait. Et aussi, de contribuer, dans la mesure de nos forces, à faire connaître et à transmettre la tradition de la Déesse.

Puisse son âme trouver le repos en Shiva et nous revenir très vite.

Cours et stages tantra et Yoga :

www.david-dubois.com

dimanche 19 janvier 2025

Grande nuit de Shiva 2025

Venez partager un moment vrai pour la 

Grande Nuit de Shiva 2025

le mercredi 26 février à 18h

Lien Zoom gratuit :

cliquer

Initiation rencontre Tantra des Yoginis 22 et 23 février à Paris

 ✨ Weekend d’Initiation au Yoga de la Déesse ✨

🗓️ Dates : Samedi 22 et dimanche 23 février 2025
📍 Lieu : Nogent-sur-Marne (94)


Initiation de la Yoginî : Un voyage vers le sacré

Un weekend de découverte du Yoga de la Déesse dans la tradition tantrique des Yoginîs, avec David Dubois. Plongez dans une expérience immersive où spiritualité et pratiques tantriques se rencontrent.


Programme :

Samedi : 14h - 20h

  • Rituel tantrique unique avec Mantra, Mudrâ et Mandala.
    ➡️ Apportez des poudres de couleur, épices, pétales de fleurs et bougies pour enrichir le rituel.
  • Méditations guidées : Statique et en mouvement.
  • Exploration des manifestations de la Déesse :
    • La Déesse Vide (Krishodarî Devî, Kâlî).
    • La Déesse Pleine (Pûrnâ Devî, Parâ).
    • Intégration de l’éveil spirituel dans la vie quotidienne.
  • Dîner en commun : Chacun apporte de quoi partager.

Dimanche : 10h - 13h

  • Cercles de parole sacrés (Vâk-cakra) : Un espace d’échange autour de la Roue de la Parole.
  • Enseignement traditionnel : Transmission directe des pratiques tantriques pour approfondir votre connexion à la Déesse,
  • basé sur les Enseignements oraux des yoginîs "Le Yoga de la Déesse, à paraître chez Almora en Juin prochain.

Un weekend d’exploration spirituelle
Accessible à tous, que vous soyez débutant ou expérimenté.


Participation :

💶 70 € sur place.

📩 Inscriptions et informations : deven_fr@yahoo.fr
🌐 Site web : www.david-dubois.com


Rejoignez-nous pour ce voyage unique au cœur de la tradition millénaire des Yoginîs !

mardi 31 décembre 2024

"Amour est le plus divin"



Extrait de La douleur, d'Antoine Blanc de Saint-Bonnet, où il mentionne la rencontre de Tauler avec le lépreux :

"Dieu veut que tout cœur soit et plus pur et plus grand pour mieux recevoir sa gloire, pour contenir plus de félicité. Il faut que la vaillance s'unisse en nous à l'innocence. Disons-le aux âmes des hommes : telles sont les belles nécessités de l'Infini. Il ne faut pas que notre amour soit comme une flamme qu'emporte le vent, ni notre personnalité comme un tronc mort; il faut que, fondus l'un avec l'autre, ils entrent dans l'incandescence immortelle ! On doit donc prendre un soin égal de la personnalité et de l'amour. Au fond, c'est bien l'amour qui est le plus divin. 

Mais l'homme, n'étant point assez bon, fait beaucoup plus de cas de la puissance que de l'amour. C'est toujours la puissance qui réussit dans Je monde, et l'égoïsme, comme tous les mauvais sentiments, n'a de respect que pour la force. Aussi l'amour, fait pour le ciel, se voit exposé ici-bas à toutes les blessures. Beaucoup d'âmes l'ont senti, et elles se sont retirées à l'écart pour le mettre à l'abri sous les fleurs immortelles de la sainteté. Il y a des hommes qui ne connaissent qu'un élan; puissent-ils ne pas connaître l'autre! 

En nous, il est comme deux âmes ; heureux ceux qui ne portent que l'âme qui veut connaître Fuyez, cachez-vous dans le sein de Dieu, si vous reçûtes, sur la terre cette autre âme qui veut réellement aimer. Si la douleur a une portée surnaturelle en servant d'instrument à la Grâce, elle peut aussi faire fléchir la nature. L'âme, en ce cas, n'a qu'un parti à prendre, c'est de courir dans les bras de Celui qui lui dit : « Venez à moi, vous qui souffrez, et moi je vous soulagerai. » Là, le plus misérable va rencontrer tous les secours.

 Pouvons-nous oublier la réponse que fit à Jean Taulère le mendiant à qui manquaient deux membres et une partie du visage : « Je te le répète, je n'ai jamais eu, grâce à Dieu, de mauvais jours dans ma vie. Dieu est mon Père céleste; et comme il m'aime d'un amour éternel et incompréhensible, tout ce qui m'arrive ne peut tourner qu'à mon bien, en sorte que je vis dans la paix la plus profonde. Lorsque je souffre, ou lorsque je n'ai pas de pain, je jeûne en expiation de mes fautes, et aussi pour ceux qui ne jeûnent pas. Et mon cœur se fond de bonheur en songeant que la vie est si courte, et que je serai éternellement heureux dans le Ciel. » 

Notre voie est la bonne voie : si Joseph se fût affligé quand il se vit jeté dans la citerne ou vendu comme esclave, il se fût affligé de son bonheur. Comme Dieu nous a fait pour lui, n'est-il pas aisé de comprendre que notre âme toujours inquiète, s'agitera dans la souffrance tant qu'elle ne viendra pas se reposer en lui? 

C'est pourquoi saint Augustin s'écrie : « Ce qu'il faut pour nous rassurer et pour nous consoler, c'est une parole amie qui nous vienne du Créateur. »"

Texte lu :


samedi 21 décembre 2024

Le jour le plus court


meye'pi devī tiṣṭhantī māsa-rāśy-ādi-rūpiṇī /

La Déesse est présente jusque dans le monde,

sous la forme des mois, des signes du zodiaque et autres.

ata eṣā sthitā saṃvid antar-bāhyobhayātmanā /

svayaṃ nirbhāsya tatrānyad bhāsayantīva bhāsate //

Ainsi, cette conscience présente (en chacun)

se manifeste elle-même

à la fois comme intérieure et extérieure.

Là, (en elle,) elle se manifeste comme si elle manifestait

un autre (qu'elle-même).

Abhinava Gupta, Lumière des tantras

________________

Une seule conscience se manifeste comme toutes choses - le monde, les individus, leur personnalité, tout. Et tout cela, sans cesser d'être ce qu'elle est. Elle manifeste l'autre en elle-même, 

comme dans un rêve.

En ce jour le plus court, rendons hommage à cette Déesse universelle, liberté souveraine qui se manifeste jusque dans l'impossible - se manifester comme ne se manifestant pas !

Elle est le Grand Cycle du Temps, kāla-cakra, 

Soleil de la conscience qui ne se lève ni ne se couche,

mais qui se manifeste ainsi selon son désir.

La Déesse Kālī est ainsi le Soleil en qui tous les soleils se lèvent et se couchent, les douze soleils intérieurs comme les douze soleils extérieurs.

Elle est la Déesse dont la tradition remonte à l'aube du premier soleil, ādi-sūrya-udaya, l'Aube Rouge des steppes primordiales, Uṣā.

Méditation :

www.david-dubois.com

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