mercredi 28 septembre 2011

Un retraite confortable

Faire une retraite de méditation au Tibet... Pratiquer le dzogchen au pays de Milarépa...
à condition d'endurer ces conditions !

Dzogchen practice at Gebchak from Gebchak Gonpa on Vimeo.

En bref



L'expérience spirituelle est bien plus une expérience de plénitude qu'une expérience de vide ; pourtant l'une n'est pas possible sans l'autre, la vie mystique étant constituée par une alternance ininterrompue de vides et de pleins s'approfondissant de concert.

Lilian Silburn, "Le vide, le rien, l'abîme", in Le vide, Les Deux Océans 1981

Bhajan

Je ne suis pas fan de bhajans (chants d'amour adressés au divin, quoi que cela veuille dire), mais voici quelques beaux morceaux, quelques gouttes de l'océan d'ambroisie.

D'abord le célèbre Krishna Das, dans une libre reprise d'Arunâchala Shiva, le bhajan "de Ramana" :



La version d'origine en tamoul :


Hare Krishna par Krishna Das et Sting :


Belle interprétation d'un poème sanskrit adressé à Shiva :


Un poème en américain par une dâkinî (un genre de fée tantrique)... américaine :


A Vajrasattva, par une Tibétaine :


Les frères Gundecha, dans le genre dhrupad, sur un poème (doha) de Kabir :


Un autre poème de Kabir par Kumar Gandharva :


Même poème de Kabir, mais par un jeune chanteur contemporain :


Un beau bhajan qui illustre bien le sentiment de dévotion au maître :


etc. etc.

mardi 27 septembre 2011

Au centre


 Lac de Padmasambhava, Inde


On doit contempler la cognition de deux choses.
On doit alors se poser tout entier sur (leur) centre.
Et, abandonnant simultanément les deux,
La réalité se manifestera dans ce centre.

On doit contempler, percevoir, le centre au moment de la perception de deux choses. Ce centre est un intervalle, un vide délimité par ces deux choses. On doit s'y poser entièrement, correctement, avec la fine pointe de l'attention. Et ensuite seulement, on doit délaisser ces deux choses, on doit les abandonner simultanément, sans un regard en arrière. La réalité - ce suprême royaume - se manifestera alors au centre pour l'adepte.

Vijnâna Bhairava Tantra,  61, avec l'Explication (Vivriti) de Shivopâdhyâya

dimanche 25 septembre 2011

Sans point de référence

Grêle subite, Mongolie

Peu importe ce qui apparaît :
Même si le ciel et la terre sont sens dessus dessous,
Il y a un repos spacieux, simple, sans point d'appui,
Sans point de référence - obscur, éphémère et évanescent.
Une humeur capricieuse, libre du couple espoir et crainte.

Quand la vue et la méditation sont impartiales,
La conscience ordinaire, prisonnière des réifications, s'effondre.
Sans cette camisole de la pensée nourrie par l'ambition
Il n'y a plus rien à gagner, nulle "chose" à conquérir.

Longchenpa, Le Trésor du royaume du réel

Cellule tranquille

"Mène-moi de la chèvre à la non chèvre"

Durant mon séjour en Mongolie, j'ai pu faire connaissance avec les différentes facettes de la spiritualité des steppes.
Par exemple, pour faire du fromage insipide et immangeable (on n'est pas là pour rigoler), il faut, chaque soir, s'emparer des chèvres. Attraper les chèvres est une tache difficile pour un adulte. Plus vous êtes grand, plus elles vous repèrent de loin. La technique la plus économe consiste à rabattre les chèvres vers une corde, en laissant partir les boucs. Mais cela demande une parfaite unification des consciences de plusieurs humains : pas facile. Donc , chacun y va de son côté. Ensuite, on peut les traire en les frappant vigoureusement.
Cependant, tout ce remue-ménage est enveloppé dans l'espace cristalin de la conscience. Espace immobile, œil du cyclone imperturbable. Ainsi, cette corvée humiliante devient une authentique expérience spirituelle, qui nous conduit de la chèvre (n'importe laquelle) :





... à l'absence de chèvres :

vendredi 23 septembre 2011

Les rap-tout

Un mois en Mongolie. Même  constat qu'il y a quatre ans. Grandeur de la nature, misère de la culture. Portables, motos, tv, centres commerciaux, 4X4, vodka, supermarkets et rap, bien sur. Même effet sur le jeunes Mongols qu'ici : grossièreté, agressivité, manque de respect, etc.

Pareil pour les Tibétains :

Un Tulku R'nB :




Le même, avant :


Rap tibétain :


Rap mongol :



J'aime pas le rap.
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