Phadampa Sangyé, le "Bouddha père sacré" est une figure étrange du bouddhisme tibétain. Il aurait vécu au XIème siècle, aurait rencontré Milarépa. Mais il est Indien, peut-être l'alter tantrique du pieux Kamala Shîla, moyennant un de ces imbroglios dont les Tibétains ont le secret.
Ce qui m'intéresse ici, c'est son enseignement, qui a inspiré le fameux "Tcheude" (:)) "chamanique", mais aussi le dzogchen. C'est du moins mon hypothèse. Comme je ne suis pas très fort en tibétain, je ne peux étayer.
Mais les sources traduites de l'enseignement de Phadampa font état d'une pratique de méditation dans une hutte cloisonnée, ou bien dans une hutte obscure, dans laquelle le yogi doit fixer le bord des fenêtres, ce qui est un moyen bien connu de développer des visions.
Mais les sources traduites de l'enseignement de Phadampa font état d'une pratique de méditation dans une hutte cloisonnée, ou bien dans une hutte obscure, dans laquelle le yogi doit fixer le bord des fenêtres, ce qui est un moyen bien connu de développer des visions.
De plus, il est représenté dans une attitude typique de la méditation dzogchen, elle-même inspirée par, ou imitée de, la méditation de Shiva (shiva-mudrâ, shâmbhavî, etc.) prescrite dans la tradition Kaula.
Voici un article qui rapproche Phadampa d'Ayyappan et qui fait aussi le lien avec Ârya Déva, un maître important de la tradition de Phadampa, peut-être l'un de ses gourou, à qui est attribué un beau poème sur une sorte de voie non-duelle de la Prajnâ Pâramitâ. Et aussi avec Shabara Pâda, l'un des gourous d'Advaya Vajra. Bref. Une figure complexe, ce Phadampa, dont les enseignements mériteraient une exploration plus fouillée.
Un Phadampa du Kérala ?
Aiyyanar avec ses deux parèdres qui ne sont pas sans évoquer Citta Vishramâ et Mano Bhangâ
Les deux montagnes de Shavara Pâda ne seraient-elles pas ses deux yoginîs ?