dimanche 23 mars 2025

Hommage à Lilian Silburn

 Un bref hommage à Lilian Silburn, et une entrevue avec Jacqueline Chambron.

Rester connecté, plongé dans le cœur. 

Simple, naturel et infini.

Une vie nouvelle, invisible et inexplicable.

Comme dit Jacqueline, puissions-nous oublier, et le cœur se souvenir.




vendredi 7 mars 2025

A-t-on besoin d'un maître ?

 


A-t-on besoin d'un maître ? La réponse du Tantra en bref

L’image du gourou n’est pas brillante. Ce mot est devenu péjoratif, synonyme de charlatanisme, de manipulation et de scandales en tout genre. Il faut dire que les abus n’ont pas manqué depuis quelques décennies… depuis toujours, en fait. Car le pouvoir corrompt, tout simplement. Lorsqu’une personne détient du pouvoir, les tentations ne sont jamais loin. C’est une loi de la nature humaine, et rares sont ceux qui la transcendent – surtout ceux qui prétendent la transcender.

Faut-il pour autant renoncer à l’idéal du maître ?

J’ai eu beaucoup de gourous dans ma vie. Certains ont tenté de me manipuler, mais la plupart étaient des êtres droits et généreux. Ce qui est difficile dans la relation au maître, c’est de concilier la tête et le cœur. Quand on se laisse séduire, on devient aveugle. Et pourtant, le cœur est vital : sans émotion, rien ne bouge, rien ne change, aucune transformation n’est possible. Comment concilier émotion et lucidité ? Ce n’est pas facile. C’est un peu comme dans les relations amoureuses : vivre à la fois du cerveau gauche et du cerveau droit est un art qui s’apprend.

D’où l’importance d’une spiritualité qui affirme la complémentarité entre la connaissance et l’amour.

Si, dès le départ, on vous conditionne en vous disant que l’intellect est mauvais et qu’il faut s’abandonner aveuglément, la catastrophe n’est pas loin. Il existe plusieurs modèles de maîtres : à côté de l’avatar suprême et du culte de la personne, dont il faut se méfier, il y a l’ami, le guide, le conseiller, l’aîné, le frère, l’enseignant, l’instructeur, l’exemple, le partenaire de discussion, le maître artisan, l’expert.

Mais alors, que devient l’idéal de l’abandon inconditionnel, de la dissolution totale dans le maître ?

Cet idéal est bon et beau… à condition de ne pas s’adresser à la personne du maître, mais au maître vivant en nous-mêmes. Certes, cette lumière brille à travers une personne, mais dès que l’on se focalise uniquement sur elle, il y a projection – et la porte s’ouvre à tous les abus. Se donner entièrement à Krishna ? Très bien. Mais accorder une confiance aveugle à une personne qui prétend être Krishna, explicitement ou non ? Le danger est là.

Le véritable amour vit au fond de nous et n’attend que notre consentement. Pourtant, la tentation de projeter notre divinité intérieure sur un être extérieur est forte. C’est un jeu dangereux. J’ai rencontré tant de personnes qui pensaient pouvoir jouer avec le feu sans se brûler… Mais elles ont presque toutes été blessées et déçues.

Les projections psychologiques héritées de l’enfance et de nos ancêtres sont des forces qui nous dépassent. Génération après génération, les chercheurs l’apprennent à leurs dépens. Lorsqu’une personne a du charisme et de l’ascendant, il est très difficile de ne pas en devenir dépendant. Les promesses de liberté au bout du tunnel de l’obéissance sont bien souvent des pièges.

C’est comme en amour : il faut savoir à la fois ouvrir son cœur et garder raison. Il y a le coup de foudre, mais aussi les affinités profondes, celles qui se révèlent avec le temps.

En vérité, ce que nous cherchons est en nous. Il nous dépasse, mais il est en nous – caché dans nos sensations, nos émotions, nos pensées, au centre, au cœur, à la source. Trouver le maître, c’est répondre à l’appel, se souvenir et ainsi s’éveiller, réveiller le désir divin en nous – un amour qui répond à un amour.

Alors oui, le chercheur a besoin d’un maître… Mais qui est le chercheur ? Qui est le maître ?

Le maître est la vérité du chercheur. Le trouver, c’est se trouver. S’éveiller à ce qui, en nous, est plus vaste que nous. Dans ce rappel atemporel se révèle l’union, le yoga toujours déjà accompli, mais comme voilé par nos croyances, notre indifférence et notre manque d’attention.

Les maîtres extérieurs sont des guides temporaires qui doivent pointer vers le maître intérieur, éternel. Abhinavagupta, le grand maître du Tantra, conseille de questionner les maîtres comme une abeille butine de fleur en fleur. Mais le miel est à l’intérieur.

Le discernement est vital à l’amour, dit Advaita. Sinon, c’est l’impasse.

L’abandon, oui… Mais à qui ?

Au maître intérieur, à la déesse du cœur, à l’amour, à ce mystère insaisissable qui attend patiemment notre écoute.

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mardi 25 février 2025

Weekend Initiation au Yoga du Troisième Oeil à Paris 29 et 30 mars 2025

 

Initiation rencontre Tantra du Troisième Œil 29 et 30 mars à Paris

 ✨ Weekend d’Initiation au Yoga de la Guérison de Shiva Victoire-sur-la-mort, Mrityun Jaya ✨

(dessin : Amritesha et Amriteshî, par Ekabhumi Ellik)


🗓️ Dates : Samedi 29 et dimanche 30 mars 2025
📍 Lieu : Nogent-sur-Marne (94) ligne A du RER


Le Yoga de la Guérison et de la Lune : Un voyage vers la Source immortelle

Un weekend de découverte du Yoga de la Guérison (Mrityun Jaya) dans la tradition tantrique du Tantra du Troisième Œil (Netra Tantra) avec David Dubois. Plongez dans une expérience immersive où méditation, rituel et pratiques tantriques se rencontrent pour la santé physique, énergétique et spirituelle.

En sanskrit, "santé se dit sva-sthâ "état propre", naturel.

Revenir à soi, revenir au Soi pour être mieux avec les autres, mieux dans le monde.


Programme :

Samedi : 14h - 20h

  • Rituel tantrique unique avec MantraMudrâ et Mandala.
    ➡️ Apportez des poudres de couleur, épices, pétales de fleurs et bougies pour enrichir le rituel.
  • Méditations guidées : Statique et en mouvement.
  • Exploration des manifestations bienfaisantes de Shiva et Shakti  :
    • Le yoga extérieur : Mandala, Rituel
    • Le yoga subtil : Mantra, Koundalinî
    • Le yoga ultime : Méditation, Silence
    • Intégration de l’éveil spirituel dans la vie quotidienne.
  • Dîner en commun : Chacun apporte de quoi partager.

Dimanche : 10 h - 13h

  • Chant de Mantra de guérison : savourer le nectar immortel
  • Enseignement traditionnel : Transmission directe des pratiques tantriques pour approfondir votre connexion à la Lune sacrée, source d'ambroisie,
  • basé sur les Enseignements de Shiva Seigneur du Nectar d'Immortalité, Amritesha Bhairava, basé sur trois chapitres du Netra Tantra, directement traduit du sanskrit
  • Ce Tantra et ses pratiques sont uniques : ouvertes à toutes les religions, toutes les traditions, le Mantra de la Vie peut être pratiqué par tous.
  • Vous en connaissez peut-être la version populaire : "Om tryambakam yajâmahe..."
  • Venez découvrir la version originelle de cette pratique !

✨ Un weekend d’exploration spirituelle ✨
Accessible à tous, que vous soyez débutant ou expérimenté.


Participation :

💶 70 € sur place.

📩 Inscriptions et informations : deven_fr@yahoo.fr
🌐 Site web : www.david-dubois.com


Rejoignez-nous pour ce voyage unique au cœur de la tradition atemporelle du Seigneur et de la Souveraine de l'Immortalité !

jeudi 20 février 2025

La voie du sentir

 


Toucher l’Indicible

On dit que l’éveil, c’est voir.
Mais pourrait-il être toucher ?
Peut-on toucher l’indicible ?

Les enseignements traditionnels mettent en garde : les visions et autres révélations que l'on peut expérimenter lors de la méditation ou à l’occasion d’un éveil de conscience peuvent être des pièges. Si l'on s’y attache, elles deviennent des impasses, car la fascination qu’elles suscitent détourne l’attention du but véritable, qui est au-delà de ces expériences extraordinaires.

Dans les milieux spirituels, on parle souvent de visions, de rêves, de "flashes", de coïncidences, de parfums, de voix que l’on entend. D’autres fois, on est comme obsédé par des sensations hors du commun, agréables, flatteuses… ou bien l'on est obnubilé par le ressenti, véritable divinité du New Age, accompagnée de ses sœurs énergie et vibration. Autant d’obstacles potentiels sur la voie.

Cependant, dans la tradition du Cachemire, et plus largement dans le Tantra, une exception demeure : le toucher, les sensations tactiles.

Dans La Lumière des Tantras (Tantrāloka XI, 29-31), Abhinavagupta, le maître le plus célèbre du Tantra, expose les niveaux de conscience et les réalités correspondantes, nous conduisant ainsi à reconnaître que tout est manifestation de la conscience, dans la conscience et par la conscience, comme une projection intérieure.

Il signale alors, presque en passant, que le toucher n’est pas un obstacle spirituel, contrairement aux autres sensations :

Le parfum, la saveur, la forme
sont des qualités de plus en plus subtiles,
enracinées au sommet des qualités
et à la cime de l’illusion de la séparation (Māyā).

Mais le toucher
est ineffable, subtil…
Il existe, quant à lui,
au sommet du plan de la Śakti,
(et donc au-delà de la dualité,
au-delà de l’illusion).
Voilà pourquoi les yogis
aspirent sans cesse
à ce toucher ineffable.

Je relis ce passage si important :

Le parfum, la saveur, la forme
sont des qualités de plus en plus subtiles,
enracinées au sommet des qualités
et à la cime de l’illusion de la séparation (Māyā).

Et j’ajouterais que toutes ces sensations sont tout en haut du monde, mais elles font partie du monde.
Elles font partie de la séparation et elles nourrissent l’illusion d’une telle séparation.

Mais Abhinavagupta poursuit :

Le toucher est ineffable, subtil…

"Ineffable" signifie qu’il est si difficile de décrire les sensations tactiles.
Et il ajoute :

Il existe, ce toucher, au sommet du plan de la Śakti,
et donc au-delà de la dualité, au-delà de l’illusion.

Voilà pourquoi les yogis et yoginīs aspirent sans cesse à ce toucher ineffable.

Ce toucher subtil conduit à l’espace de la conscience universelle.
Il est une porte, car Śakti est toujours une porte vers Śiva.

Conscience, expérience, désir et leurs multiples facettes sont toujours une porte vers l’Être.

Abhinavagupta dit encore :

Mais à la fin de ce toucher,
à la fin de cette sensation tactile,
il y a la Conscience,
l’espace limpide de la Présence.
Quand on s’élève jusqu’à lui,
on atteint la Śakti suprême,
autolumineuse, évidente,
identique à Śiva.

Voyez : le toucher éclot comme une fleur et embrasse l’espace lumineux.

Le toucher auquel Abhinavagupta pense, c’est, par exemple, sentir la peau qui se mélange à l’espace autour du corps.

C’est ressentir les sensations de plus en plus subtiles, s’étendant toujours plus loin dans l’espace…
comme les branches d’un arbre, s’éloignant de plus en plus fines dans l’espace alentour…
dans l’espace qui baigne le corps et auquel il s’unit par son expansion.

Ainsi, le toucher éclot.
Et cette éclosion, en sanskrit, c’est l’éveil (unmeṣa).

Si je suis le chemin d’une sensation tactile,
un frémissement sur ma peau,
n’importe lequel, n’importe où,
ce chemin de sensation va me conduire au-delà de toute séparation,
dans l’espace vivant que je suis et qui est plus moi que moi-même,
dans l’espace vivant qui est tout.

Et ainsi, je ne vais plus me sentir dans l’espace.
Je vais sentir que je suis l’espace.

Et que ce que je prenais pour mon corps,
palpite, frémit, vibre dans l’espace.

Voilà le Yoga du Toucher,
le chemin de la vibration tactile,
esquissé par Abhinavagupta et transmis par les yoginīs.

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lundi 17 février 2025

Le souffle : clé de l'éveil



Le souffle, c'est la vie. Que ce soit dans le Tantra, le yoga ou toute autre pratique spirituelle, la respiration et l'énergie vitale sont au centre de toute pratique. Mais pourquoi ?

Selon la tradition du Tantra et une maxime souvent citée par les maîtres, "d'abord, la conscience se transforme en souffle". Cela signifie que la toute première manifestation, la première étape de l'évolution de la conscience, est le souffle. La conscience est l'essence et la substance de toute chose. C'est cette lumière qui éclaire tous les contenus de notre expérience, grâce à laquelle toutes les choses existent et grâce à laquelle, en ce moment même, vous voyez et entendez.

Cette conscience n'est pas immobile ; elle est vibration, ou "spanda" en sanscrit. Cette vibration est un mouvement, mais un mouvement immobile, car la conscience n'est pas limitée dans l'espace. Elle n'a pas besoin d'aller quelque part. En même temps, la conscience n'est pas inerte. Elle n'est pas comme l'espace, qui est infini mais dépourvu de conscience. La conscience vibre, c'est-à-dire qu'elle bouge sur place.

Au fur et à mesure que la conscience évolue vers sa propre manifestation, qui devient le monde, cette vibration ralentit. En ralentissant, elle devient les rythmes de l'énergie vitale, notamment la respiration.

Pourquoi est-ce important ? Parce que le Tantra nous dit que la connaissance du cycle de la conscience, la connaissance de son rythme, est la clé de l'éveil spirituel.

Concrètement, il existe une pratique fondamentale dans le Tantra : la pratique du souffle de l'éveil. Voici comment elle se déroule :

1 Prenez conscience de votre corps : Asseyez-vous ou restez debout, et continuez ce que vous faisiez, comme la vaisselle ou marcher dans la rue.

2 Ramenez votre attention vers le corps : Laissez cette attention, ce rayon de lumière, se poser sur le mouvement de la respiration. Si c'est trop abstrait, concentrez-vous sur le nombril.

3 Observez le mouvement cyclique : Remarquez que le nombril avance et recule, en un mouvement de va-et-vient. Ce mouvement est une vibration, la vibration de la conscience.

4 Goûtez la fin de l'expiration : Sans chercher à modifier votre respiration, ressentez particulièrement la fin de l'expiration. Remarquez le moment de suspension avant que le nombril ne reprenne son mouvement vers l'avant.

Ressentir ce moment de suspension est la clé de l'éveil spirituel. La tradition nous promet que si nous nous donnons entièrement à ce ressenti, toute notre vie en sera transformée.

Le mouvement du souffle est cyclique, mais il y a deux moments clés : à la fin de l'expiration et à la fin de l'inspiration. Ce sont des moments en dehors du cycle, où le souffle-conscience revient à la conscience pure, à l'énergie pure, à la vibration primordiale.

En déposant simplement notre attention sur ces moments d'intervalle, peu à peu, notre souffle, notre énergie vitale et toute notre vie seront transformés.

Voilà le secret du souffle selon le Tantra. Si vous êtes curieux d'en savoir plus et d'expérimenter davantage, je vous invite à consulter les liens dans la description pour découvrir des cours et des stages. Je vous souhaite de très belles explorations !

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