Délaissant le Seigneur du monde,
le dieu auteur de toute chose, omniprésent,
je n'aurais plus de refuge.
Il n'y a a pas d'autre refuge que lui. 261
Je ne suis ni le corps, ni l'intellect,
ni le souffle.
Je ne suis pas non plus le vide qui demeure après leur destruction.
Je les vois et les connais distinctement,
(car) je suis (leur) auteur, je suis celui qui les consume et les dévore. 262
Je suis un, sans support objectif,
ni existant ni inexistant,
je suis inconcevable, à jamais présent/prouvé,
et pourtant, je n'apparais pas sous la forme d'un "ceci". 263
Cette fresque du monde
apparaît encore et encore, en moi,
depuis la Terre jusqu'à Shiva,
manifestée par ma Puissance naturelle. 264
Tout ce qui apparaît au dehors, en cet instant même,
évanescent, sous la forme d'un "ceci", "cela",
depuis le corps jusqu'à Brahmâ,
tout cela repose à l'interieur en vérité. 265
Le corps et sa Puissance, bien que faite d'une pure vibration subtile,
est pris (erronément) pour mon Soi.
Celui qui considère le corps comme son Soi
ne peut devenir Shiva. 266
Ce lui dont la conviction est ferme, sans hésitation,
réalise le Sujet connaissant parfaitement pur.
Celui qui, en un instant, réalise la pure conscience,
devient Shiva tout-puissant. 267
Réalise que tout apparait en toi !
Demeure toujours dans le Soi éternel !
Le Soi est la Lumière de tous les phénomènes,
Le Seigneur sans défaut. 268
Râmeshvar Jhâ, La Liberté de la conscience (Samvitsvâtantryam), Varanasi, 2003
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