Soi-même n'est pas le corps.
Soi même est éternel, Shiva en personne.
Soi-même est Shiva, car Shiva est le Soi,
dépourvu de toute affection corporelle. 295
Toutes les activités sensibles et empiriques
apparaissent en relation à un corps.
Soi-même est Celui qui voit, Celui qui connaît,
Shiva qui n'est que conscience. 296
Ce corps temporel, éphémère,
apparaît comme la cause de toutes les restrictions.
Mais comment cela pourrait-il être le cas pour le Soi,
Shiva toujours plein de grâce ? 297
Je ne m'identifie jamais au corps,
Je ne considère jamais, nullepart, ses activités comme miennes.
Je suis Shiva absolument libre, je ne suis pas corporel.
Non manifesté, ma forme unique est constante. 298
Ô déesse Chandikâ ! Shiva possède quatorze demeures par lesquelles on peut l'atteindre : les (dix organes) externes (de connaissance et d'action) ainsi que l'intellect, l'ego, le sens commun et l'état de sommeil profond.
Ô génitrice ! ta condition est difficile à obtenir en ce monde, même pour les dieux !299
[Ces quatorze voies sont autant de formes de la déesse car, selon un principe des tantras, c'est par la déesse que le dieu est connu, de même que c'est par ses vertus - chaleur, lumière, etc. - que le feu est connu.]
Non manifesté, je suis manifeste en cet instant même.
Sans forme, je me vois sous toutes les formes.
Je ne suis nullement égaré par l'apparition des vagues bariolées qui se forment tant à l'extérieur qu'à l'intérieur.300
Râmeshvar Jhâ, La Liberté de la conscience (Samvitsvâtantryam), Varanasi, 2003.
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