La conscience se manifeste à l'intérieur et à l'extérieur sous telle et telle forme. Les objets n'existent pas à part de la conscience. Le monde est donc conscience. En effet, nul n'a jamais perçu les phénomènes à part de la conscience. Par conséquent, il est certain que la conscience est le Soi de ces (objets). (Autrement dit, les choses sont conscience est établi) grâce à cet argument (fondé sur l'expérience : les choses) sont présentes quand (la conscience) est active et absentes quand (la consciente) est inactive. L'identité (des choses) avec la conscience est réalisée par la contemplation de ce qui fait exister les phénomènes comme objets de conscience. La conscience et ses objets sont une seule et même forme car on les perçois simultanément.
Kâlikâkrama cité par Kṣemarāja, Śivasutravimarśinī, p. 118, ll. 1-7
Bonjour David, est ce qu'on peut dire qu'en dehors des sens il existe une perception directe ou la conscience suffit seule comme support de perception ( bypassant les sens en fait ) , les sens etant, quand à eux, comme indiqué dans la théorie du reflet un support de reflexion de ce champ de conscience plus vaste ( brahman manifesté ? ).
RépondreSupprimermerci de votre éclairage.
Stephane.
Bonjour David, est ce qu'on peut dire qu'en dehors des sens il existe une perception directe ou la conscience suffit seule comme support de perception ( bypassant les sens en fait ) , les sens etant, quand à eux, comme indiqué dans la théorie du reflet un support de reflexion de ce champ de conscience plus vaste ( brahman manifesté ? ).
RépondreSupprimermerci de votre éclairage.
Stephane.
"Est ce qu'on peut dire qu'en dehors des sens il existe une perception directe ou la conscience suffit seule comme support de perception ?"
RépondreSupprimerOui. En réalité, toute cognition est une perception directe, une pure prise de conscience de soi.
Prenons l'exemple du souvenir du café de ce matin. Le premier instant et le dernier instant de cette cognition est pure conscience. Le souvenir lui-même, qui apparemment est une construction mentale entre deux instants de pure conscience, est un pur acte de conscience, comme un reflet dans un miroir. Mais habituellement, je suis obsédé par le contenu pratique du souvenir ("Étais-ce agréable ? Désagréable ? Ferais-je mieux de boire du thé vert ?", etc.). Si le souvenir est perçu, il est perçu directement par la conscience. Quelque soit l'objet, souvenir, image ou sensation, tout est donné immédiatement.
En clair, les objets mentaux sont perçus directement, tout comme les objets des sens. Il n'y a pas de différence entre objet intérieur ou extérieur. Tous sont directement perçus à l'intérieur de la conscience.
La conscience ne se reflète pas dans les objets. Les objets apparaissent dans la conscience.
Mais qu'en est il du "matériel" ?
RépondreSupprimerLa matière est elle consciente ?
S'il n'y avait pas de plantes, d'animaux et d'humains y aurait il encore de la conscience ?
En d'autres termes : sans êtres conscients (au sens de la vie consciente individuelle) est ce que le monde existe ?
Une particule est elle considérée comme une conscience ?
Une molécule ? Une cellule ?
Gontran, si la conscience est un phénomène parmi d'autres, alors oui, elle ne peut exister sans matière. Mais la conscience est-elle un phénomène parmi d'autres ? N'est-il pas évident que rien n'est possible sans conscience ?
RépondreSupprimerLa question est donc : Est-ce que je fais confiance au point de vue de la première personne ? Ou bien est-ce que je choisis de ne pas en tenir compte en adoptant un point de vue "objectif" ?
Pour moi la confiance n'est pas une donnée intéressante. Ca ne vaut rien dans mon univers.
RépondreSupprimerJe suis un fervent défenseur de la vision première personne un pratiquant absolument convaincu.
Mais j'essaye de faire coïncider la chose avec les données scientifiques, ma vie quotidienne etc
J'ai bon espoir d'y arriver un jour. Comme je le dis partout la non dualité et la religion ne m'intéressent pas.
Seule la vérité m'intéresse. L'explication rationnelle de l'irrationnel lui même.
Je laisse mûrir cette affaire de conscience des particules et je reviendrai t'en parler du point de vue de la physique des particules.
Pour Ernst Mach par exemple (celui du dessin) pour avoir la moindre notion de haut de bas, de lour, de léger etc il faut que ça soit par rapport à autre chose.
Ce qui fait de notre monde un monde hyper relationnel.
C'est ainsi que se comportent les particules. Chacune a "conscience" de la présence des autres. Elle demande une localisation. Chacune oblige les autres à s'identifier. C'est ce qui fait passer le monde du flou (un brouillard de potentialités) à un monde précis et solide.
Donc en effet c'est bien cette conscience de l'autre qui crée le monde. Au sens strict. Mais il ne s'agit pas d'une conscience. Mais du principe conscience. Du fait qu'une particule est capable d'être consciente d'une autre et inversement.
Cela me fait penser à cette question toute bête et qui me fait bien rire: Dans une Forêt, si une grosse branche casse d'un arbre, cela fait' il du bruit si il n'y a personne dans la forêt ?
RépondreSupprimerTara
ps: j'oubliais : j'aimerais bien connaître votre opinion au sujet de cette branche ?
RépondreSupprimerTara
Dès lors que vous imaginez cette branche, elle fait un bruit... imaginaire.
RépondreSupprimerCe qu'on peut déjà se dire c'est qu'elle fera un bruit différent pour chaque témoin. Le bruit est relatif à la distance.
RépondreSupprimerLa fourmi qui se prend la branche dessus pour elle ça sera un tremblement de terre ;)
Un cataclysme !
Et nous une gros bleu sur la tête.
Vu de Mars il ne s'est rien passé.
A 20 mètres : ouf j'ai eu chaud... ca fait juste un petit bruit.
Reste qu'en cherchant des témoins chacun s'accordera pour dire qu'un événement à eu lieu.
C'est ça la question : est ce que la branche est bien tombée
Vous connaissez cette histoire zen :
RépondreSupprimerDeux moines discutent devant le drapeau planté dans la cours du monastère :
- "Le drapeau bouge" dit le premier
- "Le vent bouge" dit le second
L'abbé qui passait par là, dit :
- "L'esprit bouge"
Un truc à faire pour passer en mode contemplation est de regarder les feuilles agitées par le vent et arriver dans l'état où elles semblent bouger sans raison.
RépondreSupprimerExpérience vécue.
Ou alors regarder l'eau hors concept. Juste essayer de réaliser ce qu'est l'eau en dehors de l'habitude.
Autant d'exercice qui permettent le lâché prise intérieur. Pour autant ça n'en fait pas une doctrine.
Juste pour se détendre quand on le désire.