Je réalise que je suis dans deux villages, séparés par un mur.
Celui des brahmanes, avec ses grosses maisons, ses voitures, ses portables (malgré le fait que les brahmanes soient à la mode traditionnelle, avec leur boucles d'oreilles etc.), ses gens grands, gras, à la peau claire, aux yeux souvent bleus ou verts, ses vaches, ses temples de Vishnou et autres divinités "végétariennes".
Et le village des autres, avec ses maisons basses, ses gens petits, maigres, à la peau noire, aux traits d'aborigènes d'Australie, avec leurs chèvres, leurs chiens, et leur temples dédiées à des déesses buveuses de sang. La plus populaire, dans le Sud (donc ici), est Maryamman, qui protège en particulier de la vérole et autre maladies de peaux. C'est aussi la patronne des prostituées du célèbre temple de Saundatti à quatre cent kilomètres au nord d'ici. Mais le temple principal de la partie "plébéienne", c'est un arbre avec, à son pied, des pierres sculptées de serpents.
Mais voici d'abord la partie "pure" du lieu.
Une maison de brahmane, avec une inscription en sanskrit :Un coucher de soleil, avec l'autre moitié du quartier brahmane en face :
Le bateau (le grand baquet !) qui relie les deux villages, protégé par une déesse (à l'avant-plan), à qui l'on offre tout de même des fleurs d'Ibiscus rouge - substitut du sang menstruel (tout de même ! dès qu'il s'agit de sécurité, on ne lésine plus) :
La statue du grand maître de la non dualité - dont je vous épargnerais le nom - j'étudie avec l'un de ses disciples :
Et, last but not least, de jeunes garçons d'une organisation paramiliraire inspirée par ce brave Mussolini (ça fait moins exotique, mais ça fait partie du décor, surtout qu'ils trompettent du soir au matin devant ma fenêtre) :
Merci David de partager ton voyage avec nous c'est très intéressant.
RépondreSupprimerConcernant "La statue du grand maître de la non dualité" est ce une impression où il a les traits européens ?
Comment les Bramhanes justifient la séparation ?
Au prochain message alors ;)
Les brahmanes ne justifient rien. Pour eux, la segregation des cates est aussi naturelle que le jour et la nuit.
RépondreSupprimerLe maitre sur la photo est "blanchi", car la blancheur de la peau est un critere determinant dans la hierarchie sociale indienne.