mercredi 3 octobre 2012

C'est comme regarder l'espace

Christian Charrier, traducteur des Rayons de lune du Mahâmudrâ, présente ce texte manifique dans l'émission Sagesses bouddhistes :



Ce texte est vraiment exceptionnel. Il est l'un des plus détaillé (avec l'Océan du sens définitif du IXè Karmapa) sur Mahâmudrâ. La traduction est très lisible.

Néanmoins, ce qui me frappe dans la présentation qu'en font Christian Charrier et d'autres, c'est le côté embarrassé, comme si Mahâmudrâ était un sujet ésotérique, une lumière au loin, le but d'un long et difficile voyage. Mais n'est-ce pas plutôt l'inverse ? Mahâmudrâ n'est-elle pas plus facile, plus claire, plus parlante que de remplir une feuille d'impôt, éplucher des carottes ou aller au boulot ?

En effet, qu'est-ce que Mahâmudrâ ? C'est simplement voir la vacuité. Certes, je ne peux pas comprendre la vacuité tout de suite, là maintenant : il faut remplir certaines conditions, savoir lire, connaître la logique bouddhiste, prendre du temps, exercer l'esprit, etc.

Au contraire, voir la vacuité, je peux le faire maintenant, sans aucune préparation, que je sois bouddhiste ou fan de Closer, peu importe : il faut et il suffit de retourner l'attention vers ce qui regarde. Et là, que vois-je ? Je ne vois rien, personne ne voit : vacuité claire et limpide, au sein de laquelle tout apparaît et disparaît, "comme les reflets de la lune sur l'eau".

Ne rien voir, c'est voir la vacuité, c'est Mahâmudrâ.

Peut-on faire plus simple ?

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