Il est certain que (la Présence - bodhicitta - Cœur d'éveil)
qui ne peut être montrée du doigt, est (à la fois) facile et difficile.
Cette Présence pure et parfaite est
(en effet) facile (à comprendre) car aucune cause ni condition n'est nécessaire
(pour la voir). Mais cette Présence est (aussi) difficile à réaliser car on ne peut
la montrer du doigt. La Présence est facile car elle ne dépend pas de causes (et
de conditions), mais elle est aussi difficile car elle n'est pas un objet sur lequel
on pourrait se focaliser. La Présence pure et parfaite n'est pas un objet. Elle
est comme l'espace qui imprègne toutes choses. Même Vajrasattva est incapable d'indiquer
la Présence à l'aide de mots et de phrases.
Les Dix soûtras
Ce passage commente un vers célèbre
des Stances du grand espace de Vajrasattva,
"Facile et difficile, difficile parce que facile" (traduction d'Adriano
Clemente, différente de celle de Jim Valby et Keith Dowman).
La Présence "ne peut être montrée
du doigt". Enfin... en un sens seulement ! Car il suffit de pointer vers ce qui
regarde. Sans forme ni couleur, sans le moindre point de référence, n'est-ce pas justement cet espace "qui n'est pas un objet" ?
Voir, c'est pointer cette absence d'objet, lumineuse et toujours présente. Trop
simple ?
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