Une princesse nous répond :
Si tu en venais à dire que
sous telle forme, en tel lieu, à tel instant
cette conscience propre n'existe pas,
alors cette forme, ce lieu, cet instant
seront aussi inexistants
que le fils d'une femme stérile.
Sans le miroir, aucun reflet ne peut exister.
De même, si l'on élimine cette conscience,
plus rien au monde ne subsiste.
Comment pourrait-elle donc disparaître
par le simple fait que tu ouvres les yeux ?
tant que le noeud du "je connais" demeurera serré en toi
tu n'atteindras pas la Réalité ultime
et ce que tu croiras atteindre,
en ouvrant ou en fermant les yeux,
ne sera pas cette réalité.
Ce ne sera pas la Plénitude
car tu aura éliminé l'activité par exemple.
Où donc est-elle absente cette vaste conscience éclatante
comme l'incendie de la fin du monde ?
Elle rend semblable à elle-même
le combustible accumulé
de nos mille et unes pensées.
Pour celui qui a connu cette Réalité ultime
il ne reste absolument plus rien à faire.
Débarasse-toi de ce noeud implanté en toi
et consistant à croire qu'"il faut d'abord contrôler l'activité mentale pour voir".
Dénoue aussi cet autre noeud, bien serré, en forme de
"je ne suis pas cela".
Contemple alors le Soi
partout présent et débordant de félicité.
Vois l'univers entier reflété dans le Soi
comme en un miroir.
La Doctrine secrète de la déesse Tripurâ, trad. M. Hulin, p. 95
Je l'aime bien cette princesse.
RépondreSupprimerElle rassure, réconforte en disant de bien belles choses.