Le fond se cache dans les formes. Bali
Quand on se demande sur quoi repose nos vies, bref, quel est le fondement des choses, on trouve des réponses... provisoires. Car on s'aperçoit vite que l'on peut se demander quel est le fondement de ce fondement, et ainsi de suite, à l'infini...
Ce fond est la conscience. Mais sur quoi repose la conscience ? Sur rien d'autre qu'elle même.
"Ce fondement de tous les mondes n'a ni commencement, ni milieu, ni fin. Il n'est délimité ni par l'espace ni par le temps car il a pour essence la conscience pure et indivise. C'est grâce à lui que l'univers tout entier est manifesté comme une cité reflétée dans un miroir... En le connaissant, on accède à l'immortalité. De même que celui qui a reconnu le miroir ne se laisse plus abuser par la multitude infinie des reflets, de même, lorsqu'on a connu cela, on est délivré du doute et de toute espèce de désir. En même temps cela est, à proprement parler, inconnaissable..."
La Doctrine de la déesse Tripurâ, trad. Hulin, p. 137
Vous savez que vous êtes. Sans avoir à réfléchir pour cela. Sans effort. Sans méditer. Sans pratiquer. Avant même de vous poser la question. Car vous êtes cet espace de présence dans lequel toute présence s'absente comme les étoiles dans la lumière du soleil, dans lequel toute absence se présente comme un étonnement muet.
Vraiment, l'esprit ne peut connaître la lumière qui l'éclaire. La lune n'éclaire pas le soleil.
La conscience, fondement universel, est sans fondement, comme l'espace.
Elle est à elle-même sa propre lumière,
sa propre preuve.
Elle est la Preuve de toutes les preuves,
la certitude tacite qui rend possible certitudes et doutes en ce monde.
Si elle demeure inconnue, c'est à cause de son évidence,
comme un miroir enveloppé dans le foisonnement de ses reflets.
Le fond sans fond.
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