Non, ce n'est pas Louis XIV ni Alexandre... juste un Bouddha
Nous croyons que la connaissance intellectuelle est inutile. Mais comme elle est souvent le seul type de connaissance transmise par les mots, nous nous retrouvons frustrés.
Nous partons alors à la recherche de l'expérience du Soi.
Mais cette quête conduit à une impasse, car toute expérience est déjà le Soi ! Le Soi n'est pas une chose nouvelle à acquérir, à atteindre ou à produire par un travail sur soi. Comme son nom l'indique, elle est le Soi...
Chercher cette expérience est donc comme chercher l'espace comme s'il était un lieu à part. L'échec est assuré.
Il est vrai que la connaissance intellectuelle débouche sur la connaissance non conceptuelle, et que celle-ci est le Soi. Mais cette connaissance est toujours présente. Ce n'est donc pas elle qui peut nous satisfaire. Ce qui le peut, c'est la reconnaissance de cette connaissance, de cette conscience, du Soi. Or, cette reconnaissance comporte nécessairement un élément conceptuel, inséparable du langage. La conscience accueille tout. En elle-même, elle ne peut mettre fin à la confusion mentale. Seule une clarification mentale peut être efficiente, clarification qui révèle la conscience toujours présente.
Comme dit La Doctrine secrète de la déesse Tripurâ :
"Ce n'est pas la connaissance exempte de construction mentales qui abolit l'inconnaissance car elle n'est en contradiction avec rien...
Seule la re-connaissance, expérience qui comporte des constructions mentales, peut tarir cette source de la transmigration qu'est l'inconnaissance."
Mais qui fait la reconnaissance? Et qu'est-ce qu'elle apporte à la conscience?
RépondreSupprimerCelui qui se pose cette question.
RépondreSupprimerLa reconnaissance apporte tout.
Ce qui est vu sans être reconnu n'apporte rien.