Ceux qui se dressent (contre toi)
N'existeraient pas
Sans la majesté de ta Présence !
Le discours de ceux qui te dénigrent
Est incohérent sans toi...
Seigneur !
Certains errent dans leur moi,
Dans un profond mal être.
D'autres errent dans le Soi,
Dans un profond bien être !
(Jeu de mot sur âtmâ : "soi-même" ou le Soi. Les deux lignes du verset sont identiques à une syllabe près...)
Dieu !
Tout mal être
Enduré par les êtres de ce cycle du devenir
Devient supportable
S'il est doué de ce courage
Qui est ta Présence même !
Maître !
Omniscient, omnipotent,
C'est en toi seul,
Pure conscience,
Que se déploie ce monde
Même s'il est totalement inexistant !
Utpaladeva, Hymnes à Shiva, X, 10, 12, 16, 17
Comme c'est juste ! La voie est si ténue, comme un fil de soie...
RépondreSupprimerHier je relisais quelques notes : Sawaki Rôshin disait de lui-même "Je suis quelqu'un d'éternellement égaré. Personne n'est plus dans l'illusion que moi. Je suis quelqu'un d'égaré avec de jolies parures. J'en suis tellement conscient quand je fais zazen".
Et moi dans quel état j'erre ? Au rayon des farces & attrapes; lasse je goûte parfois leur saveur fantaisie.
"Les illusions qui ne font plus obstacle s'appellent des fantaisies. La voie du bouddhisme- la voie de la paix- est la transformation de l'illusion en fantaisie. Se garder des égarements c'est faire de l'illusion une fantaisie". Sodô Yokoyama (Lettre de 1977 lue sur le site Zen occidental)
Quand les illusions sont plus balèzes et grimaçantes... je plie les genoux.
Quoiqu'il en soit, vidya avidya ,l'errance en ce monde est héroïque...alors à la grâce de Dieu, Doux Seigneur !
Salutations et merci pour la traduction de ces hymnes.
EK