Maître Eckhart dit :
Je dis un mot, et c'est vrai, à savoir que Dieu ne peut pas plus s'échapper de l'âme qu'il ne peut s'échapper de lui-même.
Dans la mesure où elle peut le reconnaître et qu'elle est prête à le recevoir dans la ressemblance, il doit se donner lui-même à elle à travers sa sagesse naturelle, et à chaque créature en tant qu'elle en peut recevoir quelque chose, et cela peut s'expliquer par une image :
Je suis debout ici, et si on tient devant moi plusieurs miroirs, ma ressemblance devra se refléter dans tous les miroirs. Cela, je ne peux y échapper, pas plus que je ne peux échapper à moi-même. Plus le miroir est clair, plus la ressemblance est parfaite.
Ainsi, on peut vraiment reconnaître que Dieu habite dans les créatures.
Ainsi, on peut vraiment reconnaître que Dieu habite dans les créatures.
Maître Eckhart, Le Silence et le Verbe, sermon 93, trad. E. Mangin
Je ressemble à Dieu quand je me laisse transformer par lui, à l'image d'un miroir qui se laisse frotter.
Ressemblance n'est pas identité, certes. Mais est-ce le plus important ? L'essentiel n'est-il pas dans cette transformation en Dieu, par Dieu, seul capable d'accomplir la personne ?
Du reste, dans la philosophie de la Reconnaissance, l'idée est-elle si différentes ? Je ne le crois pas.
Il n'y a rien à rien, seulement à se laisser faire.
Mais ce laisser-faire est de notre entière responsabilité.
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