L'état de simple existence doit être connu,
Existence éternellement établie en Śiva.
L'existence de Śiva est l'existence du monde.
L'existence du monde est l'existence de Śiva. 359
Je suis toujours impersonnel.
Je suis toujours indivis par essence.
Je suis toujours Manifestation ininterrompue.
Mon essence est un corps de félicité. 360
En Śiva, en soi-même - "je" pur -
Il n'y a pas même un cheveux de dualité.
La séparation créée par le corps n'y existe pas.
En réalité, il n'y a pas de corps. 361
De même que dans un rêve
On voit de nombreux corps tout en restant en un seul,
De même que plusieurs fils ont un seul père,
Ainsi voit celui qui est présent comme Śiva. 362
Par la parole, je salue celui qui est au-delà de la parole,
Le Seigneur impérissable.
Voyant cet (être) indéfinissable à travers toutes les formes,
Je deviens identique à lui. 363
Le Seigneur est un et fait de tout.
Puisque tout surgit seulement de toi, je suis toi.
Tu te dis "je", je dis "je".
Tu t'incarnes, je m'incarne. 364
Il y a une conscience sans fond,
Lumineuse par elle-même, incolore,
Qui se manifeste elle-même d'elle-même.
Différenciée par les significations de la parole, elle paraît multiple. 365
Râmeshvar Jhâ, La Liberté de conscience (Samvitsvâtantrya) Bénares 2003.
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