Nouvelle édition révisée de l'Essence de la vérité ultime (Paramârthasâra),
un poème sanskrit du Serpent Primordial (Âdishesha) sur l'éveil non-duel, générosité infinie de l'absolu, redécouverte ici et maintenant.
Extrait :
"Quelque
que soit la manifestation,
L'état
ou le sentiment
A
travers lequel on célèbre
Le
Seigneur doué de toutes les formes,
Il
assume cet état,
Telle
une pierre philosophale. 66
La
conscience inclut tout. Elle est la Beauté dont toutes les beautés matérielles,
morales ou intellectuelles ne sont que des reflets.
...
Comme
tout est une manifestation de la Source, puisqu'il n'existe rien en dehors
d'elle, toute manifestation célèbre sa majesté. De même que l'on reconnaît
l'arbre à ses fruits, de même on reconnaît la conscience infinie par la
richesse infinie de ses fruits. Tout est une manifestation de la conscience.
Donc tout existe pour la connaître, la reconnaître et l'aimer. Donc tout état,
toute émotion, toute expérience, mêmes profanes, sont une célébration confuse
de l'absolu. Voilà qui explique la folie des hommes et des vivants en général :
ils sont l'absolu qui se cherche dans des états et des sentiments finis. Cette
quête ne peut s'achever que dans la parfaite connaissance du Soi sans limites,
l'enseignement de la non-dualité.
Ainsi,
aucune connaissance n'atteint complètement l'absolu. En même temps, aucune ne
trahit complètement l'absolu. Donc tout peut servir à le louer. Celui-ci est en
outre comme une "pierre philosophale", un joyau mystérieux qui aurait
le pouvoir d'exaucer tous les désirs. De même la conscience, la Source, se
manifeste selon nos désirs. Pour l'artiste elle est Beauté, pour le
scientifique Vérité, pour le religieux Bonté. Mais aussi argent pour le capitaliste,
sentiment de force pour le bodybuilder, et ainsi de suite."
Ce texte a inspiré le tantra et, en particulier, le shivaïsme du Cachemire.
Traductions, introduction, commentaires et notes par David Dubois
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