Râmakantha, un disciple d 'Outpaladéva, explique :
"Le (désir) est la
Puissance inséparable de Shiva.
La compréhension de cette (identité) est
le moyen de réaliser en sa perfection la reconnaissance de la souveraineté du
Soi. Et, dans (le verset des Stances sur
la vibration, III, 11) "Grâce au désir de percevoir tous les
objets", cette (Puissance de Śiva)
est décrite comme "désir" (icchâ) parce qu'elle est semblable au désir
naturel de l'homme ordinaire. Elle est désignée comme "désir" parce
qu'elle est le moyen de comprendre cette (Puissance de Shiva). En effet, au moment où un homme est en
état de désir, l'objet qu'il désire est absolument identique à son essence
propre. De même, le monde - ce tableau merveilleux fait d'une infinité
d'apparences particulières - repose dans la Puissance de Dieu, absolument
identique avec son essence parfaitement indifférenciée. Telle est cette
condition de Shiva en
sa vérité (paramârthasatî), célébrée en ces termes par ceux qui le connaissent :
"Hommage au
Maître qui se délecte
toujours dans la
création,
qui prend
toujours ses aises dans l'existence,
et qui toujours
se réjouit
de reprendre (en
lui) les trois mondes."
Et dans La Reconnaissance du Maître :
"Cette
intuition qui chatoie
à travers la danse
des choses
et le Maître des
maîtres,
le sujet qui est
conscience
atemporelle et
infinie."
Râmakantha, Explication de la Vibration, I, 1
La citation des Stances sur la Vibration est une allusion à la pratique de la méditation de Shiva (shiva-mudrâ), les yeux et les sens grands ouverts, comme béants, suspendus dans un instant d'étonnement, l'attention éclatée, ouverte, diaphane, dilatée. Ce que l'on peut illustrer par cette image d'un adepte du dzogchen, une tradition apparentée au tantra non-duel :
Au lieu de laisser éclater l'attention dans l'espace, sans limite, on peut aussi retourner l'attention. L'expérience est la même. Retournez l'attention dans la direction indiquée par le doigt :
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