Quand je choisis,
quand je prends une décision,
quand je résiste ou quand je dis oui,
est-ce vraiment moi qui agis ?
Vieille question... toujours actuelle.
Selon certains, cette question est une fausse question,
car "je" n'existe pas...
Pour d'autre, cette question est vaine, car toutes les réponses
sont seulement à vivre, il n'y a rien à penser.
Que dit le shivaïsme du Cachemire ?
Dans le Poème sur le Frémissement ou sur la Vibration (Spanda-kârikâ),
maître Trésor Caché nous dit quelque chose de profond :
Ca n'est jamais nous qui agissons en tant qu'individu
(ni la matière, ni l'énergie, ni la société, ni l'inconscient...),
mais toujours le Frémissement, le Mouvant immobile,
Dieu.
Simplement, nous n'en n'avons pas conscience.
Ou plutôt, à chaque fois que nous avons besoin de force pour
faire, dire ou sentir - pour créer en réalité - nous plongeons
inconsciemment dans la Force divine (bala),
nous reprenons contact avec elle.
D'où, peut-être, le sentiment obscure que "notre" liberté
est quelque chose de fondamental, d'essentiel.
Le désir, la volonté, l'énergie, l'effort - surtout intenses -
nous font toucher le coeur palpitant du Mystère d'être.
Et par "être", il ne faut pas ressentir un bloc statique,
mais un Acte créateur absolu, une explosion silencieuse,
une ébullition puissante et douce.
Ceux qui affirment que le libre-arbitre n'est qu'une illusion ont aussi raison,
en un sens. Car il est vrai que la force des actes
d'un individu passe par l'individu, mais ne vient pas de lui.
Mais plutôt en l'Être en qui
"nous avons l'être, le mouvement et la vie",
car il est Être, Frémissement et Vie.
Puissions-nous savourer les moments
- chaque instant en fait -
où nous reprenons contact avec la Puissance illimitée,
même pour bouger le petit doigt.
Peu importe le résultat de l'effort.
Ce qui importe est de vivre,
de toucher l'Infini qui se donne à nous
- et se laisser toucher par cela,
et se donner à cela.
Que la Force soit avec vous !
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