Quand je retourne l'attention vers la source,
"l'esprit regarde l'esprit",
en un silence simple,
une présence nue.
Cela se retrouve dans la tradition tantrique du mystérieux Indien Pha Dampa Sangyé, l’Éveillé Sacré-Père.
Sa disciple tibétaine, la Mère Sans Pareille, chanta :
Comme l'espace vide n'est fait de rien et ne fait rien,
Cet esprit même n'a ni support ni objet ;
Laissez-le reposer dans sa sérénité naturelle
sans fabrication.
...
Lorsque l'esprit observe l'esprit,
les vagues de pensées conceptuelles disparaissent.
Ce qui équivaut à "contempler l'espace" :
Lorsque l'on regarde droit dans l'espace,
Tout autre objet visuel disparaît.
...
Comme l'espace vide
Est dénué de couleur, de formes et d'image,
Ainsi cet esprit même
Est dénué d'image, de couleur et de forme.
(Machik Labdron femme et dakini du Tibet, pp. 92-93)
Ainsi la conscience s'unit à l'espace.
Comme dit un poème attribué à Âryadéva,
Lorsque ton corps et ton esprit demeurent sans artifices,
Une conscience nouvelle s'élève
qui s'étend aux confins de l'espace vide.
(ib. p. 180)
Selon Âryadéva, la reine des méthodes
est d'unir la conscience à l'espace.
La conscience et l'espace ne font plus qu'un,
sans forme ni couleurs,
embrassant et imprégnant toutes les formes et les couleurs.
La Mère Sans Pareille appelait cette contemplation
"Ouvrir la porte de l'espace".
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