Selon le Tantra, l'absolu n'est pas statique. Il n'est pas une conscience "pure", immobile, face au monde changeant. On ne peut le réduire à tel ou tel état "non-duel" ou autre. L'absolu est liberté, capable de se diviser, de s'unifier, d'embrasser tout et d'aller infiniment au-delà. Il est la vie. Qui peut dire les limites de la vie ?
L'absolu, l'essence de nous et de tout, est mouvement, liberté : vibration. Quand ce mouvement ralenti, les choses et l'inertie, l'inconscience apparente, prennent le dessus. Quand la vibration s'intensifie, le "je suis" éclot et le corps apparaît en toute sa gloire comme la Roue des énergies.
Un maître l'a dit :
viśrāntaparamānandamayadhāmaśaktitrayagatānavaratasaṅkocavikāsarūpatrikonaparispandanarūpametad hṛdayaṃ bhairavātmano bhairavasya
ātmabhūtāyāstadavibhāgavatyāḥ śrīparādevyāḥ tattvaṃ bhavati |
"Ô bienheureuse, femme aux belles hanches !
La pratique de la Déesse Suprême (parâdevî) est l'expression de cette certitude.
Ainsi, il n'est pas possible de s'arrêter à un seul état, si sublime soit-il. Même Ramana Maharshi a découvert l'état naturel (sahaja), état d'absorption compatible avec l'activité des sens. Saha, "avec": il y avait donc bien dualité ; "ja" : il y avait donc bien naissance et nature et mouvement. Il avait beau proclamer que le monde est absent dans son expérience, il a du finir par admettre qu'il était bien présent, mais autrement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pas de commentaires anonymes, merci.