La tradition de la déesse Tripurâ, ou Shrîvidyâ, est sans conteste dans la parenté du Trika et du Krama auxquels Abhinavagupta était initié. On y retrouve en effet les mantras de Parâ et de Kâlasamkarshanî. Plus profondément, cette tradition a intégré la philosophie de la Reconnaissance (pratyabhijnâ), comme en témoigne le principal texte rituel de la Shrîvidyâ d'aujourd'hui, le Parashurâmakalpasûtra, mais aussi La Doctrine secrète de la déesse Tripurâ (texte magnifique traduit par Michel Hulin).
La liturgie de Shrîvidyâ est assez longue. Entre une heure et demi et deux heures, selon la vigueur du pratiquant. Le tout à accomplir au moins trois fois par jour. Voici un aperçu de ce rituel, selon le style de la lignée Ânanda Bhairava, l'une des traditions actuellement populaire dans le Sud de l'Inde :
Un autre style :
Un autre style :
Un autre style :
Un autre style :
Le début (nyâsa, sakalîkarana) :
Mais comme toujours, il existe des versions condensées.
D'abord, la forme la plus courte de la liturgie, le Khadgamâlâstotra. On y parcours tout le mandala sous la forme d'un hymne à toutes ses divinités :
Puis le sublime Lalitatrishatîstotra, plus développé (300 "noms"), un chef d’œuvre :
Enfin, le "roi des hymnes", les Mille Noms de la Déesse Tripurâ, Le Tripurâsahasranâma :
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