Prétendre que l'on ne peut
réaliser l'ineffable
Sans mettre en œuvre un moyen adéquat est la posture d'un imbécile.
Ce que l'approche transcendante
(ati) révèle au sujet de l'ultime
- L'identité (de l'état ordinaire
et de Bouddha) -
Est fort sensé, même si cela
paraît absurde aux approches inférieures.
(...)
Dans la sphère une, la sphère du
réel, "l'ordre des choses" est inversé.
L'espoir et la crainte quand au
résultat sont déracinées : un état pareil à l'espace.
(...)
Peu importe ce qui se manifeste.
Même si le ciel et la terre tremblent,
Il y a un état dépouillé, un état de détente
aérée
Sans aucun point d'appui.
Sans nul point de référence - nébuleux,
éphémère et évanouissant -
Voici un état étrange, incertain,
affranchi de la dualité espoir et crainte !
Avec cette théorie et cette pratique impartiale,
La conscience ordinaire, prisonnière
de la tendance à chosifier, s'effondre.
Libre de toute velléité,
Il n'y a plus rien
à gagner ou à parfaire.
Laisse ce qui arrive arriver,
Laisse apparaître ce qui apparaît.
Laisse être ce qui est.
Laisse les choses n'être rien du tout
!
(...)
Que tu manges, marches, dormes, ou restes
assis,
Jour et nuit tu reposes en un état
d'égalité sans limites.
Pas de dieux à adorer, pas de démons
à exorciser,
Rien à pratiquer en méditation : c'est
l'état tout ce qu'il y a de plus ordinaire.
Dans cet état d'égalité simple - simple
souverain sans artifices -
Il y a une ouverture, une ouverture
relâchée et sans forme.
Tout est assuré depuis toujours sans
rien à faire.
Délivré de l'effort et du progrès,
tu es heureux.
Quel délice !
Longchenpa, L'Espace du réel : un trésor de joyaux, IX
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