Les gens qui s'intéressent à la spiritualité sont souvent férus de croyances superstitieuses. Par superstition j'entends, suivant Kant, le fait d'adhérer à une croyance dont on sait par ailleurs, en son for intérieur, qu'elle n'est pas fondée. Par exemple, je sais que le fait de passer sous une échelle n'a aucune influence sur ma chance à venir, mais j'évite quand même d'y passer "juste au cas où". Une sorte de pari de Pascal mesquin. Mais qui semble se répéter à l'infini. Certains croient qu'il faut éviter les ondes des téléphones portables, d'autre les vaccins, d'autre croient que l'univers répond à leurs désirs s'ils sont intenses... La liste est interminable. En Inde, il y a les astrologues, les lignes de la main, les interprètes des augures, les vendeurs de pierres précieuses, de mercure et autres poudres de perlimpinpin. Il y a des croyances de paysans. Il y a des croyances de bobos. Dans tous les cas, on s'empoisonne l'existence avec des histoires à dormir debout.
Mais, me répondra-t-on (si l'on daigne me répondre...), ces croyances sont respectables car elles réconfortent. Elles apportent du sens, et une certaine paix. Elles servent de repères dans un monde étranger.
Je ne suis pas du tout d'accord. Ces mystères sont de fausses consolations et de faux mystères. Ils ne font que perpétuer toutes les formes de dépendance. La démarche expérimentale, rationnelle, lucide, débouche sur des émerveillements d'un tout autre ordre, non moins sacré.
Mais surtout, le seul véritable mystère est celui de la conscience. L'étonnement du "ah !". Espace infini de conscience irréductible vers lequel pointe ce doigt :
Ce centre de l’oignon, vide, est plein de toute ses strates. Mystère sur mystère. Miracle de cet instant.
Merci David pour cette nouvelle, malheureusement triste, et qui prouve que les charlatans ne font qu'exploiter la naïveté parfois extrême de certains.
RépondreSupprimerTous les grands sages disent qu'il ne faut pas rechercher ces pouvoirs. Je pense toutefois, sans naïveté aucune, que certains pouvoirs existent, mais ne sont jamais l'objet de pareilles mises en scène.