mardi 5 décembre 2017

Le pouvoir de l'attention

Quand l'attention se pose
sur une sensation,
celle-ci s'ouvre,
comme une goutte d'encre 
dans un verre d'eau.



Le corps, tel qu'on le voit dans un miroir,
s'affine, peu à peu.
L'attention est comme une eau
qui pénètre une terre sèche et dure.

Mais le plus grand bienfait de l'attention n'est pas là.
Car son plus beau miracle,
c'est le silence.
Dès que l'attention se pose sur une sensation,
ou sur le bavardage intérieur,
un silence se fait.
Comme émerger au-dessus des nuages.

Ce silence, si simple,
est le remède, la méditation, le mantra.
Tout s'affine, s'ajuste, s'harmonise en son sein.
Ces plongées guérissent. 
Y plonger.
Pas longtemps mais souvent.
En se tenant à l'écart des croyances ou des théories vagues.
Juste ce jeûne intérieur.
Silence vif, frais, vivant,
sans comparer, sans se dire que "c'est possible"
ou pas. 
Une nudité.
Comme une bulle qui éclate.
Soudain, plus d'intérieur ni d'extérieur,
plus de moi ni de monde.
Un silence, une nuée de lumière.
Ce silence, cette apnée est le yoga immédiat, est l'ayurvéda réparateur,
est le védânta ultime, est le tantra qui nourrit.
Aucun mot ne peut le décrire,
mais tous les mots en proviennent et y retournent.
Mais ce silence n'est pas le temps des mots !

Il est bon de le savourer brut.
Après, comme après un jeûne,

l'appétit revient, le goût affiné.
Ici, la pensée est affinée.
Moins de pensées, mais plus fortes.
Comme des gestes économes.

Vivre de ce geste d'attention,
de ce silence intérieur...
pourquoi attendre ?


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