Libre comme une bulle, libre comme l'air
Mille fois par jour,
je m'identifie à un personnage,
un masque, un costume.
Et de façon plus implicite,
je m'identifie à des sensations,
des ressentis.
Je crois au bavardage mental,
à ce que raconte la chaîne "Moi, Untel,
ma vie, mon oeuvre".
ma vie, mon oeuvre".
Comment se délivrer de cette emprise ?
Aucune pratique ne peut vraiment me délivrer,
car toute pratique repose sur la croyance
que je suis Untel.
Comment cesser de s'identifier en nourrissant l'identification ?
La voie directe est de voir.
Vous me direz, c'est une pratique.
Oui, en un sens.
Mais ça n'est pas faire.
Plutôt un arrêt.
Voir.
Voir quoi ?
Voir Cela qui voit.
Qu'est-ce qui voit ?
Cette lumière qui comprend tout
et que rien ne peut comprendre.
Où est-elle ?
Ici, partout.
Quand puis-je la voir ?
Maintenant.
Comment ?
En retournant la vision, l'attention.
Ou en la laissant s'élargir à l'infini.
C'est pareil.
Il faut de l'attention, donc de l'amour.
Voir l'énergie de crispation,
le ressenti bloqué,
regarder comme on suit une bulle qui remonte
avant d'éclater, rendue à l'air,
regarder sans juger,
comme pour la première fois,
dans l'étonnement et une alerte nonchalance.
Donc c'est une pratique.
Mais seul le premier geste nous appartient.
Ensuite, "on" se laisse emporter.
Le corps ressenti, le corps d'énergie,
ce bouillonnement pétillant,
se laisse imprégner et transformer
par la vision qui ne voit rien.
Et si j'échoue,
si je me laisse distraire encore et encore ?
La Lumière, le regard sans visage qui éclaire
ces pensées d'échec est toujours présente,
infaillible.
C'est elle qui éclaire la "distraction".
Rien ne lui échappe.
Elle accueille tout sans exception,
elle est donc amour inconditionnel.
Je peux donc me détendre
dans cette confiance.
Pratique dans l'assurance
que tout est déjà accompli.
Pardon total,
acceptation du passé,
le passé est passé.
Le but est assuré,
donc oubli bienheureux du but,
abandon au présent,
éveil qui est Présence.
La vie intérieure (plutôt que la "pratique")
acquiert alors une autre saveur.
Au lieu de m'accrocher à un idéal,
forcément factice et épuisant,
je vois, je suis vision,
immense, sans frontières.
Avec ce brin de folie que seul confère l'amour,
je saute dans le silence.
Arrêt total,
point final.
Point unique
qui embrasse tout.
Simple.
Joie simple.
Lâcher-prise.
Ici. Maintenant.
Oublier les enjeux, les résultats.
Je suis le regard limpide qui accueille tout cela,
qui fait corps (!) avec tout cela.
Suivons, juste pour voir,
le conseil de Ramana :
Vois : quand on cherche le mental,
Il n'y a pas de mental !
C'est cela,
La voie directe.
Stage de découverte du Smara Yoga, yoga du silence et du ressenti, à travers l'ancien Tantra Vijnâna Bhairava, à Bézier les 9 et 10 février 2019.
Lieu : Ahimsa Yoga
67, avenue Jean Moulin
Béziers
Moments : les 9 et 10 février de 10h à 17h
Renseignements et inscriptions :
06 68 49 39 83
coachingsabinewirt@gmail.com
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