jeudi 12 septembre 2019

Ce Soi qui est désir


Gopinâth Kavirâdj dans l'état de didrikshâ "désir de percevoir",
essence de la méditation de Shiva (bhairava-mudrâ)


Je découvre que le verset ci-dessous, cité par Kshéma 
Râdja dans sa Quintessence du frémissement (Spanda-
samdoha), est tiré
 d'un poème publié par Gopinâth Kavirâdj à Lucknow en 
1965, composé par Avadhûta Siddha, un maître du 
shivaïsme 
du Cachemire ancien.
C'est un verset magnifique qui décrit le Soi comme désir
absolument libre, prakâmya, synonyme de 
liberté, svacchanda,
 svatantra. Pourvoir de se rendre désirable également. 
C'est l'un des huit pouvoirs surnaturels (siddhi).

"Maître !
Quand tu te révèle clairement
en ton Soi qui est libre désir (prakâmya),
qui se déploie à chaque instant
en des formes singulières,
variées et nouvelles,
alors même l'impermanence
enseignée par les sages (bouddhistes)
devient pleine de sens !"

Avadhûta-siddha, Bhakti-stotra, 29

Ainsi la théorie de la destruction instantanée (kshana-
bhanga-vâda) prônée par les Bouddhistes devient révélation
 de la créativité de la conscience. 

Faites l'expérience : au lieu de chercher à bloquer les
 pensées et les sensations pour retenir une sorte de
 présence pure, essayez de les retenir. Vous verrez qu'elles
 sont impermanentes, évanescentes, fuyantes. Apprenez
 alors à ressentir cette évanescence comme une détente, 
une libération, une purification. Ainsi, je peux apprendre à
 reconnaître dans l'expérience ordinaire, commune, la
 danse de l'absolu. 
L'impermanence, c'est-à-dire la vacuité, est le "signe" 
(linga) de la liberté de la conscience qui est "sans essence" 

(nihsvarûpa) fixe, libre d'elle-même.


5 commentaires:

  1. Monsieur Personne ,
    Madame Toutlemonde .

    Trouble
    de
    L'identité.

    Je
    suis .

    L'identité
    s'est ,
    toute autre ,
    Déesse.

    Elle se
    touche ,
    conscience.
    Pureté .

    Tout est
    toucher
    et
    intouchable .

    Ainsi
    Je
    est
    toi .
    Et toi
    moi .
    Et ni l'un et l'Un.
    Et ni l'autre et l'Autre .
    Et aucun .

    Toujours
    seulement
    maintenant
    s'enfante
    l'instant .

    Grand
    écart
    du point .
    Coming-out
    de mystère.

    Divine
    schyzophrenie
    d'unicité.

    Monopolytheisme .

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  2. Fluidité , légerté (insoutenable pour qui , quoi?),libertè ( y compris de soi ) ...

    Remarquable .
    Merci .

    comme quoi tout a son utilité , méme le scribe :) !

    "L'impermanence, c'est-à-dire la vacuité, est le "signe"

    (linga) de la liberté de la conscience qui est "sans essence"

    (nihsvarûpa) fixe, libre d'elle-même."

    d'ou le terme de "galop" utilisé par le maitre de Silburn pour d'ecrire l'etat dont il faisait l'experience ,à la fin de sa vie, dans sa correspondance .

    (Maitre qui , de fait , était "sorti de sa caste par le haut" .)

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  3. Hé toi
    Qui es-tu ?

    Moi ?
    Qui suis-je ?

    Si je me definis
    Vain mensonge.

    Alors je ne sais pas.
    Je suis toi
    Sans te connaître.

    Belle ignorance !
    Je cherche mon nom ;
    Mon nom c'est Toi !

    Rempli d'une débordante solitude,
    Solipse de la sollicitude.

    Ainsi sois Tu.

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  4. Chaque une
    De tes ex-pressions, ex-istences
    Est un éloignement.

    Sans tes manifestations, créations,
    Comment aurais-je pu
    Te deviner ?

    Ta puissance, ton rayonnement
    Dans ton divin jeu
    Sont cachés
    Laisse-moi encore
    Contempler
    Ton indicible beauté.

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  5. Tes émois sont infiniment reconnaissables.

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Pas de commentaires anonymes, merci.

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